Basé à Saint-Berthevin, près de Laval, le groupe mayennais Gys, qui fabrique des équipements de soudage, de chargeurs de batteries et de systèmes de réparation carrosserie, a pris possession en début d’année de son nouveau bâtiment logistique de près de 10 000 m² à Changé, non loin de son siège historique. Avec le déménagement de cette activité logistique et un agrandissement sur le site initial de l’entreprise, Gys récupère 2 800 mètres carrés à Saint-Berthevin où le groupe construit également un autre bâtiment de 10 000 m², ce qui lui permettra de réorganiser totalement son outil de production. « Nous allons ainsi pouvoir lancer la production de beaucoup de nouvelles choses qui ont été élaborées dans nos services R & D, forts aujourd’hui de 77 personnes, confie Bruno Bouygues, le président de Gys.
L’année 2019 a été exceptionnelle, avec 13 à 14 % de croissance à l’international et nous allons continuer d’accélérer. Nous prenons des parts de marché en Chine et réalisons de bons scores aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe ». Affichant près de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019, Gys commercialise ses produits dans 120 pays.
« Devenir au moins leader européen »
Cette réorganisation industrielle s'accompagne d'un renforcement des effectifs. L’entreprise mayennaise recrute actuellement une cinquantaine de personnes en Mayenne. Dans le département, la PME emploie 560 de ses 750 collaborateurs.
Le dirigeant mayennais, dont l’entreprise fabrique 2 000 produits par jour, souhaite doubler la production. « Nous avons pour objectif d'en faire quotidiennement 4 000 à 5 000 », précise Bruno Bouygues, qui table sur une nouvelle dynamique industrielle : « Le climat est en ce moment très favorable à l’industrie en France, ajoute Bruno Bouygues. Il y a aussi une vraie mutation dans le secteur de la machine-outil qui est le nôtre, et nous n’en sommes qu’au début ! Un tas de produits seront connectés dans les 5 ou 10 prochaines années et un tas de métiers nouveaux vont se créer. Nous avons la chance d’être un des acteurs de ces technologies et c’est aussi pour cette raison que nous avons investi. Il faut que l’on soit leaders, au moins en Europe ».
