Le Journal des Entreprises : Comment se traduit la participation du CJD à la journée nationale des jeunes ?
Juliette Jourdan : A l'image de toutes les sections du CJD, celle de Nantes (130 membres) se mobilise à l'occasion de la journée nationale des jeunes. Une dizaine de chefs d'entreprise, membres du CJD, interviennent dans 8 établissements, auprès de lycéens de filière générale et professionnelle, ainsi que d'étudiants en BTS. L'objectif de cette prise de parole est de rapprocher les mondes de l'entreprise et de l'enseignement qui se connaissent mal, de présenter concrètement le quotidien du chef d'entreprise, de déconstruire ainsi certains clichés et pourquoi pas insuffler l'esprit d'entreprise.
Pour avoir pratiqué cette expérience à plusieurs reprises, je peux vous dire qu'elle remporte un vrai succès auprès des enseignants, des jeunes et des dirigeants. En tant que chef d'entreprise, j'en ressors avec plein d'idées. Et puis, c'est important pour faire le lien avec les jeunes générations qui vont arriver sur le marché du travail.
Le CJD mène-t-il d'autres actions de ce type ?
J. J. : Oui, nous avons développé plusieurs partenariats visant à rapprocher écoles et entreprise. Nous intervenons régulièrement au lycée Nelson Mandela à Nantes pour faire passer des oraux blancs aux élèves de classes préparatoires ou pour faire passer des simulations d'entretiens d'embauche à des étudiants en fin de cycle du diplôme de comptabilité et de gestion. Cela leur permet d'intégrer les codes de l'entretien, du CV, de la lettre de motivation. C'est valorisant pour toutes les parties prenantes. L'idée est de faire arriver sur le marché du travail des jeunes compétents et bien armés.
Avez-vous d'autres partenariats comme celui-ci ?
J. J. : Nous sommes partenaires de l'association Entreprendre pour Apprendre qui accompagne des jeunes dans leurs projets entrepreneuriaux via un dispositif de mentorat. Avec le Lab des Apprentis d'Auteuil, nous participons à des projets visant à réinsérer dans le marché du travail des personnes qui en était éloignées. Avec 100 000 entrepreneurs, nous avons pour objectif de transmettre l'envie d'entreprendre aux jeunes de 13 à 25 ans, via le témoignage de chefs d'entreprise, en ciblant prioritairement les jeunes des quartiers en difficulté. Avec EY et les grandes écoles nantaises, nous avons mis en place un "Vis ma vie" : les étudiants passent une journée aux côtés d'un chef d'entreprise.
D'une manière générale, les actions envers les écoles et les personnes en grande précarité font partie des priorités du mandat de Pierre-Yves Loëc, notre président. Actuellement, nous travaillons, par exemple, à la mise en place d'un partenariat avec l'association Permis de construire qui a pour but de réinsérer d'anciens détenus.