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Jean-Pascal Chupin (Florentaise) : « Je crée une fondation pour accompagner des jeunes en difficulté »
Interview Loire-Atlantique # Industrie

Jean-Pascal Chupin dirigeant de Florentaise Jean-Pascal Chupin (Florentaise) : « Je crée une fondation pour accompagner des jeunes en difficulté »

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Jean-Pascal Chupin est dirigeant de Florentaise (150 salariés, 50 M€ de CA), groupe spécialisé dans les supports de culture hors-sol basé à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique). Après avoir lancé Jard’in, une marque ombrelle dédiée au jardinage urbain, il crée Jard’in Cité, une fondation familiale, hébergée par la Fondation des Apprentis d’Auteuil.

Jean-Pascal Chupin, dirigeant de Florentaise, lance la fondation Jard'in Cité pour accompagner des jeunes en difficulté vers des métiers autour de agriculture urbaine — Photo : Florence Falvy

Le Journal des Entreprises : Vous et votre famille créez la fondation Jard’in Cité. Quel est son objectif ?

Jean-Pascal Chupin : Jard’in Cité a vocation à offrir une activité pérenne à des jeunes en difficulté dans leur parcours de vie, soutenus par la Fondation des Apprentis d’Auteuil. Notre objectif est de les accompagner vers des activités qui leur donneront des repères, en privilégiant le principe du « faire pour apprendre ». En lien avec les activités de l'entreprise Florentaise et de ses filiales, nous voulons remobiliser ces jeunes par des formations et des activités autour des métiers de demain tournés vers l’agriculture urbaine. Nous voulons faire profiter ceux qui sont dans le besoin des nouvelles technologies qui s’implanteront bientôt au cœur de nos villes et de nos banlieues, et qui créeront de l'emploi. Cela passera par des formations et des dons en matériel aux associations collaborant avec les Apprentis d’Auteuil sur ce thème.

Cela signifie aussi que nous allons proposer en priorité aux jeunes soutenus par les Apprentis d’Auteuil des emplois, à temps plein ou partiel selon leurs capacités, dans nos fermes verticales. La première sortira au printemps prochain à Angers, dans un ancien centre de tri postal. Y sera adossé un magasin, Utopi’Hall, qui commercialisera les produits de cette ferme. La deuxième ferme, située sous le Parc Monceau, à Paris, suivra en juin.

Comment fonctionnera cette fondation ?

J.-P. C. : Jardin’Cité est une fondation familiale, à laquelle sont associés ma femme et mes enfants. Abritée par la Fondation des Apprentis d’Auteuil, elle sera dirigée par Magali Courtial, précédemment responsable du mécénat et des partenariats avec les entreprises à la Fondation de l’Opéra national de Lyon. Florentaise est le premier soutien de cette fondation avec un engagement a minima de 70 000 € de dons par an sur trois ans. Bien sûr, nous espérons faire plus. Et l’une des missions de Magali sera de développer des partenariats avec des entreprises ou des particuliers sur des projets spécifiques.

70 % de notre budget sera consacré à des actions portées par les Apprentis d’Auteuil. À terme, Jard’in Cité a vocation à se déployer partout en France et dans le monde, via le réseau des Apprentis d’Auteuil, présent dans 41 pays.

À titre personnel, quel sera votre engagement dans cette fondation ?

J.-P. C. : L’idée de cette fondation est née à San Francisco en 2017, lors d’une learning expédition père/fils organisée par Bruno Hug de Larauze (PDG du groupe Idea, NDLR). À la fin de cette semaine, la problématique posée consistait à se projeter à dix ans dans sa vie professionnelle et personnelle, en imaginant les étapes pour y arriver. Comme en juin 2016 j’avais annoncé que je céderais l’entreprise à mes trois enfants fin 2025, j’ai pensé que cette fondation occuperait utilement ma retraite. Ensuite, c’est la rencontre avec la bonne personne, Magali Courtial, qui a accéléré le processus, après un an de discussion avec les Apprentis d’Auteuil pour nous convaincre mutuellement que nous avions des choses à faire ensemble.

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