Mayenne
GYS affiche ses ambitions internationales
Mayenne # Industrie # International

GYS affiche ses ambitions internationales

S'abonner

À l’occasion du lancement du French Fab Tour, parti de Mayenne, la secrétaire d’État à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a visité le groupe industriel GYS, à Saint-Berthevin, aux portes de Laval, qui fabrique du matériel de soudage et de chargeurs de batterie. Un groupe en pleine croissance, qui veut se donner les moyens de ses ambitions : il fait construire un bâtiment de 10 000 mètres carrés à Changé et s’étend de 8 000 mètres carrés sur son site historique.

GYS emploie près de 700 personnes et augmente sa capacité de production tout en misant sur l'innovation — Photo : Groupe GYS

Lors de sa reprise à la barre du tribunal il y a vingt ans, GYS, à Saint-Berthevin, comptait 40 salariés et un seul technicien. Aujourd’hui, le groupe mayennais emploie près de 700 collaborateurs, dont 130 ingénieurs, techniciens ou doctorants, et a créé plus de 100 emplois, lors des dix-huit derniers mois. Avec 86 M€ de chiffre d’affaires en 2018, le fabricant de matériel de soudage et de chargeurs de batterie espère atteindre la barre des 100 M€ en 2020.

Une extension pour produire plus

Cette année ouvrira à Changé, à quelques kilomètres du siège, le site GYS II : 10 000 mètres carrés, dans un premier temps, pour accueillir un centre logistique. À Saint-Berthevin, GYS en profite aussi pour s’agrandir de 8 000 mètres carrés. « Nous allons réorganiser la production et augmenter nos stocks, précise Bruno Bouygues, le PDG de GYS. Nos clients demandent de plus en plus de réactivité et il nous faut avoir des produits disponibles immédiatement. L’extension va permettre aussi de lancer des séries plus économiques. »

GYS, qui fabrique un demi-million de machines par an en Mayenne et dans son usine de Shanghai (Chine), avec une centaine de personnes, va aussi gagner de la place, pour produire plus et continuer d’innover dans un secteur ultra-concurrentiel. « Ces produits, qui étaient autrefois simples, sont maintenant beaucoup plus complexes, explique Bruno Bouygues. Cette industrie s’est lancée tardivement dans l’électronique, mais le retard est rattrapé : nous commençons à connecter nos machines, le client va pouvoir récupérer des informations, améliorer ses opérations. Nous travaillons aussi sur la maintenance préventive et prédictive. »

Une crise accélératrice de croissance

Miser sur la technologie pour gagner en compétitivité est l’un des credo du groupe mayennais qui s’est, au fil du temps, renforcé en recherche, en qualité et en export : 100 personnes travaillent dans des agences commerciales en Allemagne, Grande-Bretagne ou encore Italie.

La moitié des machines est commercialisée à l’étranger, dans 120 pays, avec pour clients finaux des artisans, des agriculteurs, des usines, mais aussi tous les grands noms du secteur automobile… Le groupe réalise plus de 4 M€ de chiffre d'affaires aux États-Unis, et c’est sans doute dans ce pays qu’il construira un jour un autre site de production.

Paradoxalement, c’est la crise de 2008 qui a été pour GYS accélératrice de croissance : « Nous avons eu à ce moment deux gros contrats en ex-Union soviétique et en Allemagne, témoigne Bruno Bouygues, compensant la baisse de volume des autres marchés. Le maintien de notre chiffre d’affaires nous a permis de faire, en dix ans, trois cycles d’innovation, là où nos concurrents, plus impactés, n’ont pu en faire qu’un seul. »

Un pied dans la French Fab et l’autre dans la French Tech, le groupe GYS marche droit devant. Il envisage déjà des machines utilisables dans des chaînes de montage robotisées ou des cobots, réfléchit à l’intégration de la réalité augmentée et s’est fixé une règle simple : produire plus et augmenter les volumes, pour amortir les coûts de recherche, qui permettront de gagner des marchés, de produire plus et d’augmenter les volumes…

Mayenne # Industrie # International