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Etelium, ce chantier naval en mode start-up
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Etelium, ce chantier naval en mode start-up

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Quant un chantier naval a créé... sa startup. Entre incubateur et centre d'innovation, Etelium fait figure d'ovni dans le paysage morbihannais. L'ingénieur naval Yannick Bian a en effet créé un chantier dédié à l'innovation et notamment aux énergies marines renouvelables, adossé au Chantier Bretagne Sud.

Yannick Bian est à la tête du chantier naval Etelium. — Photo : DR

Ingénieur naval, Yannick Bian dirige, depuis Belz, un chantier de réparation navale (Chantier Bretagne Sud, qu’il a repris en 2012), une société de vente de bateaux et d’accastillage (Kenkiz Marine) et un tout jeune chantier de construction navale lancé en 2014. Baptisé Etelium, ce dernier fait figure d’incubateur dans cet ensemble d’activités qui couvre un large spectre de la chaîne de valeur du bateau de 6-12 mètres et emploie 21 personnes en tout. Etelium jouit d’une cale en accès immédiat vers les eaux profondes de la ria d’Etel et s’avère le lieu de toutes les innovations, de tous les prototypages : hydrolienne, bateau dronisé et pale immergée permettant à un catamaran ou un bateau de plaisance de produire son électricité… « L’entité permet de bien dissocier – et donc d’identifier - ce qui relève de la recherche-innovation du reste. Il faut dire que le prototypage fait vraiment partie de mon ADN », explique Yannick Bian. Une logique d’incubateur, adossé à la force d’un groupe aux marchés plus captifs : en 2017, Chantier Bretagne Sud générait 1,1 M€ de chiffre d’affaires (173 000 € de résultat net), Kenkiz Marine 1,24 M€. Doté d’un capital de 60 K€, Etelium a permis de booster l’ensemble du groupe à plus de 3 M€ consolidés avec des effets induits déjà sensibles à l’export, l’un des chevaux de bataille de Yannick Bian, épaulé par Guillaume Poirier, autre ingénieur. Ou quand l’innovation, rendue possible grâce à l’existence d’activités matures, rend la politesse…

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