Emmanuel Guibert va lancer d'ici la fin de l'année 2017 la première plateforme de crowdfunding 100 % vendéenne : Vendée Up. Ce comptable de formation est aujourd'hui cogérant du cabinet de courtage et de gestion de patrimoine D6P basé aux Essarts. Finalement, ce sont ses clients, « à 95 % vendéens » qui sont à l'origine de cette idée. « De plus en plus de mes clients voulaient investir concrètement sur le territoire. Et au fil des demandes et des projets que je suis, j'ai estimé que le crowdfunding était la meilleure solution », explique l'entrepreneur qui entend pour l'heure limiter son action aux limites du département.
Amorçage
Vendée Up servira à collecter des fonds sous forme de dons (pour les associations par exemple) et de prêts pour le développement d'entreprises. « C'est un outil de complément de financement ou d'amorçage pour des entrepreneurs qui manqueraient de fonds propres ou dont les projets ne seraient pas financés par les banques. C'est aussi un bon moyen de communication », détaille le dirigeant. Une personne a été embauchée pour coordonner le projet.
Appel à projets
Pour l'heure, l'entrepreneur est à la recherche de porteurs de projets. Avant d'être présentés au public, ils seront soumis à un comité d'experts composé de comptables, d'entrepreneurs ou de juristes d'entreprise qui évalueront les objectifs de collecte et les taux d'intérêts applicables. Ce même comité accompagnera également les porteurs de projets pour constituer les dossiers. Une série de rencontres avec de potentiels porteurs de projets sont programmées dans tous le département. La première a lieu le 12 septembre aux Essarts. D'autres sont prévues en septembre et en octobre dans différentes communes (Olonne-sur-Mer, Challans, Les Herbiers, Fontenay-le-Comte, Mouilleron-le-Captif, Luçon).
Rentabilité
Pour se lancer dans ce projet, il a obtenu en avril 2016 un agrément IFP (intermédiaire en financement participatif) de l'Orias (association dépendante de la direction du Trésor qui homologue les intermédiaires en assurance, finance, etc.) « Je fais ça car j'ai une activité à laquelle je suis adossée, précise le dirigeant. La rentabilité de ce projet est longue à construire. » Emmanuel Guibert veut atteindre un million d'euros de collecte dans le courant 2018 ou tout début 2019. Côté financement, c'est un pourcentage payé par le porteur de projet qui rémunère la plateforme. À terme, le dirigeant pourrait élargir sa palette de services et, pourquoi pas, rechercher des associés. « Nous ne chercherons pas à aller tout de suite sur le capital investissement, la marche est élevée, l'Autorité des marchés financiers exige des montants de capitaux importants dont nous ne disposons pas encore. »
