Pas moins de 147 acteurs ont été identifiés sur le territoire, dont 113 entreprises. Selon l’enquête, plus de 737 emplois sont liés à l’activité composite pour un chiffre d’affaires d’au moins 180 M€. Plus de la moitié des entreprises qui ont répondu à l’étude cite le nautisme et la voile de compétition comme marché principal. « Nous constatons qu’il y a une chaîne de valeur complète, avec une forte présence dans les activités de moulage et de fabrication », indique Carole Bourlon. Bien repartie sur le territoire breton, l’activité composite affiche une belle densité en Bretagne-Sud. Elle s’appuie aussi sur des plateaux techniques, des centres de recherches… À l'aune de l'étude de BDI, un plan d’actions va pouvoir être établi, portant notamment sur les diversifications possibles. « Il s’agit de faire monter ces entreprises dans l’échelle de valeur et de voir quelles marches peuvent être franchies. » La diversification passe par l’aéronautique légère qui intéresse déjà une entreprise comme Multiplast. Les énergies marines renouvelables sont une autre possibilité. « Nos sociétés travaillent sur la légèreté, les grandes pièces, la résistance des matériaux, qui peuvent se décliner pour d’autres secteurs d’activités. En tout cas, le plan d’actions sera multidirectionnel : débouchés, besoins en main d’œuvre, formation, recyclabilité, veille … »
Carole Bourlon est responsable voile de compétition et composites au sein de Bretagne Développement Innovation (BDI). Elle a coordonné l’étude concernant la filière composite en Bretagne, menée pour «dimensionner la filière ».
