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Alchimies crée une ferme d'imprimantes 3D
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Alchimies crée une ferme d'imprimantes 3D

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Fabricant d'imprimantes 3D, mais également concepteur et formateur sous le nom Open Edge, le groupe Alchimies à Dieuze (Moselle) accélère son développement avec la création d'une « ferme d'imprimantes 3D », dans un bâtiment de 4 200 m2.

Photo : Ioanna Schimizzi

« Pour le moment le bâtiment peut sembler vide, mais il deviendra une véritable ferme d'imprimantes 3D. » Comme l'explique Daniel Heydt, codirigeant et responsable du centre de formation du groupe Alchimies, le fabricant d'imprimantes 3D s'est installé fin 2017 dans un bâtiment de 4 200 m2, à la sortie de Dieuze (Moselle), à quelques kilomètres de son siège situé dans l'ancien mess des sous-officiers. « Nous avons acquis ce bâtiment avec une autre entreprise car il était trop grand pour nous seul, au moins dans un premier temps, car avec nos futures imprimantes Metal nous pensons utiliser une plus grande partie du bâtiment. Grace à un prêt de Bpifrance et de nos différentes banques, nous allons investir près de 350 000 euros dans l’aménagement de l’usine », détaille Daniel Heydt. Actuellement, une dizaine de machines dédiées à la fabrication de nos machines est présente sur place, « mais cela deviendra par la suite une "ferme" avec une vingtaine d'imprimantes 3D. D’autres machines sont dédiées à la fabrication des pièces de nos clients. » Une mezzanine est également mise en place pour y installer un bureau de recherche et développement. Alchimies fabrique des machines d'impression 3D mais est également capable de réaliser des pièces pour les industriels. « Nous utilisons nous-mêmes la fabrication additive pour réaliser nos imprimantes 3D, elles s'autofabriquent. » Parmi ses clients se trouvent notamment Smart, Continental, ou encore Dassault.

Un chiffre d'affaires doublé en 2018

Le groupe, qui se considère aujourd'hui encore comme une start-up, mise sur l'intérêt de l'application de la fabrication additive à destination de l'industrie. « Réaliser une pièce avec l'impression 3D coûte souvent beaucoup moins cher et est bien plus rapide. Nous venons par exemple d'exposer au Salon de Hanovre notre dernière création, qui est capable d'imprimer quatre kilos de matière plastique par jour, soit un fonctionnement dix à vingt fois plus rapide que nos concurrents. Mais ce marché évolue très vite, et nous devons sans cesse continuer à innover », appuie le codirigeant d'Alchimies (dont Alain Skiba est le président). Le chiffre d'affaires en 2017 était de 400 000 euros, « et il devrait doubler cette année ». « C'est une nécessité puisque nous sommes désormais 17 collaborateurs. » Des projets sont également en cours sur la fabrication de filaments. « Cela nous permettra de maîtriser toute la chaîne. Nous nous intéressons également de très près à la fabrication d'imprimantes 3D métal. »

10 emplois créés

Alchimies, également formateur par le biais de sa structure Open Edge, vient de créer un programme de formation (546 heures en entreprise, et 546 heures au centre de formation), financé à 80 % par la région Grand Est, de « technicien de fabrication additive », accessible aux demandeurs d'emploi et réalisé avec des partenaires locaux comme Pôle emploi, les missions locales, etc. 150 candidats potentiels ont été rencontrés, 50 ont été présentés à 8 entreprises industrielles du Grand Est et 12 ont été sélectionnés, « et 10 emplois ont été créés (dont cinq chez Alchimies, NDLR) au sein de huit entreprises partenaires de la formation. Nous allons suivre les deux candidats restants dans leur recherche d'emploi, qui à notre avis sera très rapide du fait du besoin de ce type de compétences au sein des entreprises industrielles », ajoute Daniel Heydt. Une nouvelle formation devrait débuter en septembre prochain.

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