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18 sous-traitants locaux au capital des chantiers navals de Saint-Nazaire
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18 sous-traitants locaux au capital des chantiers navals de Saint-Nazaire

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17 sous-traitants accompagnés par le réseau des entreprises industrielles Neopolia, créent une société commune pour monter au capital des chantiers navals de Saint-Nazaire dont la reprise par l'italien Fincantieri vient d'être actée. Ensemble, CNI, Charier, Gestal, le groupe Idéa etc prendront 1,5 % du capital de la nouvelle entité.

— Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Elles demandaient depuis des mois d’avoir une petite part du capital des chantiers navals. C'est fait. CNI, Charier, Gestal, le groupe Idéa, Mecasoud... en tout 17 cotraitants des chantiers navals de Saint-Nazaire, accompagnés du réseau Neopolia, - qui monte une SAS pour l’occasion -, ont décidé de créer une société commune. Son nom : COFIPME. C’est elle qui les représentera au capital des Chantiers de l’Atlantique. Montant de l’investissement total pour ces PME et ETI qui ont l'habitude de travailler ensemble sur les quais de Saint-Nazaire : 1,8 million d’euros. Ensemble, ces industriels prennent donc 1,5 % du capital des chantiers navals de Saint-Nazaire.

Rester informés des décisions stratégiques

"Nous avons signé le pacte avec Bercy", assure Bruno Hug de Larauze, PDG du groupe Idéa. C’est lui qui prend la présidence de COFIPME. La société des cotraitants n’aura pas de siège au conseil d’administration des Chantiers de l'Atlantique. "Ce n'est de toute façon pas ce que l'on cherchait", affirme Bruno Hug de Larauze. Cette entrée au capital, c’est avant tout une manière pour eux de rester informés des décisions stratégiques prises afin de préserver l’avenir à long terme des chantiers navals de Saint-Nazaire et accompagner les entreprises qui travaillent avec.

Un peu plus de 2 % du capital pour les salariés

La teneur du pacte vient d'être dévoilée dans un communiqué par Fincantieri. Dans le détail, le constructeur naval italien acquiert 50 % du capital de STX pour 59,7 millions d'euros et "emprunte" 1 % à l'Agence des participations de l'Etat (qui se garde la possibilité de le lui reprendre) ; l'Etat français conserve 34,34 %, et le français Naval Group entre 10 % et 15,6 %. Les salariés de STX France devraient prendre jusqu'à 2,4 % du capital. Ils auront aussi une place au conseil d'administration.

Une clause de revoyure dans 12 ans

En visite sur les chantiers navals de Saint-Nazaire en septembre dernier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait précisé les contours qu'il s'apprête à signer avec Fincantieri. Concrètement, un rendez-vous sera fixé dans deux ans, puis dans cinq et huit ans. À ces échéances, le gouvernement pourra, pendant trois mois, reprendre les 1 % prêté à Fincantieri s’il juge que l’accord conclu entre les deux parties n’est pas respecté.

"L’Etat vérifiera que Fincantieri tient bien les engagements fixés sur l’emploi, les investissements nécessaires ainsi que sur les savoir-faire et technologies des chantiers navals", avait alors précisé le ministre de l’Economie. "Au-delà des 12 ans, il y aura une clause de revoyure entre le gouvernement italien et français. Nous verrons si la confiance a été suffisamment solide pour reconduire l’accord", a-t-il ajouté.

"Être le leader mondial de la construction navale"

L’objectif est clair pour Bercy : "Être le leader mondial de la construction navale, dans le secteur civil et militaire. Il y a une concurrence mondiale féroce, il y a un nouvel acteur qui s’appelle la Chine qui dans tous les secteurs, ferroviaire ou naval, peut être une menace. S’unir entre européen, c’est nous donner la force de conquérir de nouvelles parts de marché, d’être plus offensif, plus puissant, et compétitif. L’union fait la force", a justifié Bruno Le Maire.

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