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Oohee connecte entreprises et expatriés français
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Oohee connecte entreprises et expatriés français

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Au Mans, la start-up Oohee met en relation entreprises françaises et expatriés francophones pour leur proposer des missions courtes et rémunérées partout dans le monde. La jeune pousse achève une première levée de fonds et prépare déjà la prochaine.

Kamardine Bacar, Hélène Antier, Étienne Poirot-Bourdain et Albéric Étienne, cofondateurs de Oohee — Photo : Oohee

Les créateurs

À l’âge où d’autres prennent leur retraite, Étienne Poirot-Bourdain choisit de poursuivre l’aventure. « J’ai voulu retrouver le travail dans l’immédiateté et en lien avec l’international que j’ai connu à différents moments de ma carrière. Surtout, je voulais lancer quelque chose avec des jeunes », explique l’entrepreneur. Avec l’idée de développer un outil de mise en relation entre expatriés francophones et entreprises françaises, il phosphore sur ce projet avec Hélène Antier. Cette trentenaire, qui s’est expatriée deux ans au Mexique, est une spécialiste des plateformes de mise en relation et a cofondé un site de rencontres. Rejoins par Kamardine Bacar et Albéric Étienne, également trentenaires, les quatre associés fondent Oohee en septembre dernier, au Mans.

Le concept

Selon Étienne Poirot-Bourdain, plus de 400 000 sociétés françaises sont en recherche de liens à l’étranger, « mais elles sont freinées par le coût et le temps à y consacrer. » Parallèlement parmi les 2,85 millions d’expatriés français 250 000 conjoints demandent à travailler sur place. « C’est un vrai problème, poursuit Hélène Antier. On a des personnes qualifiées qui ne veulent plus suivre leur conjoint à l’étranger si elles n’ont pas un projet professionnel là-bas. » Ainsi, Oohee propose de mettre en contact des entreprises françaises avec des francophones installés à l’étranger afin de leur proposer des missions locales courtes et ponctuelles, allant de quelques heures à quelques jours partout dans le monde. « Plutôt qu’une société envoie quelqu’un ou cherche elle-même la ressource sur place, nous la mettons en relation avec un expatrié dont le profil correspond à la mission demandée », détaille Étienne Poirot-Bourdain. Oohee cible ainsi les résidents francophones à l’étranger, les jeunes diplômés et même les retraités voyageurs. La plateforme revendique ainsi 1 100 inscrits installés dans 30 pays, recrutés à travers les réseaux sociaux.

Les perspectives

Pour se rémunérer, Oohee ne prélève pas de commission mais facture les entreprises lors de la mise en relation. « On ne voulait pas impacter financièrement les expatriés. Ils sont payés par l’entreprise sur facture ou par portage salarial », indique Hélène Antier. La plateforme vise ainsi un premier exercice à 270 000 euros de chiffre d’affaires, et d’ici à 5 ans compte atteindre 1,8 million d'euros. La start-up a déjà levé fin décembre 105 000 euros en « love money ». Un tour de table réalisé auprès des proches des quatre associés qui sera suivi en juillet prochain d’une nouvelle levée de fonds de 600 000 euros via de nouveaux investisseurs.

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