« Impossible de croître sur le marché français », assure Amaury De Lepinau, adjoint au directeur général de l’entreprise Alain François, à Bouaye (Loire-Atlantique). Le marché du foie gras stagne dans l'Hexagone. Pour se développer, la filière doit donc miser sur l’export. Pour Delpeyrat, le commerce à l’étranger représente 12 à 15 % du chiffre d’affaires et l’entreprise espère passer à 25 ou 30 %. L’objectif : s’ouvrir à de nouveaux marchés comme les Emirats Arabes Unis. « Notre site vendéen est le seul du groupe à être agréé Halal, ce qui nous permet de pouvoir exporter nos produits dans ces pays », explique Michel Fruchet. D’autant qu’une place est à (re)prendre. Pendant la grippe aviaire, les frontières se sont fermées tour à tour. Impossible pour les sites vendéens de commercialiser avec l’étranger. Un coup dur pour Alain François qui réalise près de 30 % de son chiffre d'affaires (CA) avec le Japon et Hong Kong. Euralis réalise, quant à lui, 26 % de son CA à l’international. Une situation qui a profité à leurs concurrents bulgares et hongrois. « Ils ont pris leurs parts de marché dans ces pays, raconte Amaury De Lepinau. Nous, on revient six mois plus tard, c’est compliqué. » Pour rattraper ce retard, l’entreprise cible désormais le Canada, les Emirats Arabes Unis et espère s’implanter davantage en Asie pour réaliser 35 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. L’objectif : faire passer son CA de 20 M€ à 25 - 30 M€ dans les trois ans.
Le marché du foie gras stagne dans l'Hexagone. Pour se développer, la filière doit donc miser sur l’export.