Contrairement au chiffre de 12 milliards d’euros avancé par les syndicats, relayant des confidences de Bercy, la dette du distributeur stéphanois Casino serait passée de 6,4 milliards d’euros à fin 2022 à près de 7,9 milliards d’euros à fin 2023. C’est ce que nous apprend la dernière communication du groupe, qui rappelle les conclusions du rapport Sorgem attestant du "caractère équitable du plan de restructuration pour les actionnaires actuels". Sans mise en œuvre de ce plan, "la valeur d’entreprise du groupe de 3,71 milliards d'euros, telle qu’elle ressort implicitement du prix de souscription de l’augmentation de capital réservée au consortium (de repreneurs, NDLR), est très inférieure au montant de l’endettement net du groupe (7,88 Md€)". Dans ces conditions, "la valeur économique actuelle par action, et donc la valeur pour 100 actions, est nulle", juge l’expert indépendant avant d’indiquer que cette même valeur devrait ressortir à 5 euros après restructuration. "Ce qui valoriserait 100 actions de l’actionnaire actuel à un prix unitaire très proche du prix de souscription de l’augmentation de capital réservée au consortium". À l’issue de cette restructuration, "le consortium détiendrait 53,7 % du capital de Casino" et les actionnaires actuels "environ 0,3 % du capital".
