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Pour le gérant de Pubvolume, « l’heure est grave pour la filière évènementielle »
Vendée # Événementiel # Conjoncture

Pour le gérant de Pubvolume, « l’heure est grave pour la filière évènementielle »

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Guillaume Benéteau, gérant du concepteur et agenceur de stands Pubvolume, en Vendée, alerte sur la situation catastrophique du secteur de l’événementiel, quasi à l’arrêt depuis mars.

Pour le gérant du concepteur et agenceur de stands vendéen Guillaume Benéteau, "le secteur de l'événementiel est à l'agonie" — Photo : Pubvolume

Aucune perspective, aucune visibilité : c’est un SOS que lance Guillaume Benéteau, gérant de Pubvolume, à Montaigu (Vendée). Sa société, qui conçoit, fabrique et installe des stands pour les entreprises sur les salons, est cruellement frappée par les conséquences de la crise du Covid-19. Son chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros en 2019 devrait fondre de 80 à 90 % cette année.

La filière événementielle « n’a pas la visibilité des petits commerces et des restaurateurs, déplore le dirigeant, car beaucoup d’acteurs sont des travailleurs de l’ombre. Mais elle représente beaucoup de TPE et d’indépendants qui aujourd’hui sont en train de disparaître. » Et s’il a décidé de témoigner, à l'instar de son homologue d'Audace, c’est parce que « l’heure est grave » selon lui.

Depuis le 15 mars et le premier confinement, les professionnels du secteur événementiel sont à l’arrêt presque total. « La fermeture brutale de nos activités a conduit à une chute vertigineuse de nos chiffres d’affaires estimée à plus de 80 % », rapportent les associations représentatives de l’événementielle dans une lettre ouverte qu’elles viennent d’adresser au président de la République. Et de préciser : « L’année 2020 a été catastrophique, 2021 s’annonce sous les mêmes auspices faute de perspectives claires ou crédibles. » Selon ces représentants du secteur, « 55 % des dirigeants que nous avons interrogés déclarent que le pronostic vital de leur entreprise est engagé à moins de six mois ».

40 000 emplois directs concernés

Guillaume Benéteau, le gérant de Pubvolume, relaie ce message et se bat à son niveau pour défendre l’activité de sa société et « sauver les emplois », soit une douzaine de collaborateurs. Mais s’il prend la parole, c’est aussi pour donner un coup de projecteur sur un secteur « en souffrance » et « essentiel pour promouvoir les savoir-faire français » et « vecteur de business important. » Selon les associations représentatives de la filière, l’événementiel représente 40 000 emplois directs et environ 300 000 indirects.

« Même si nous bénéficions des aides tels que l’activité partielle, le fonds de solidarité ou le prêt garanti par l'Etat, notre but est avant tout de travailler, martèle Guillaume Benéteau. Et sommes-nous prêts à supporter les couts inhérents à ces aides si nous n’avons aucune perspective de reprise ? Car nous n’avons aucune idée de quand elle sera effective, ni de quelle manière elle se fera. »

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