Que pensez-vous du développement de la filière drones en Normandie ?
Dès 2015, j’ai senti qu’il y avait un marché en plein développement et j’ai créé ma société Drone Normandie Services en 2015 en parallèle de mon activité de cadre d’entreprise. Il a fallu que je suive une formation pour pouvoir être télépilote professionnel, et facturer des prestations. Une fois déclaré auprès de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), et doté d’un certificat d’aptitude théorique de licence de pilote et d’une déclaration sur l’honneur, j’ai pu commencer à réaliser des activités de travaux aériens. Mais la réglementation a beaucoup évolué depuis ces dernières années et il est difficile de s’y retrouver.
Quelles sont les obligations pour faire voler un drone ?
Il faut faire une déclaration à la Préfecture une semaine à l’avance, confirmer son lieu et son heure de vol et à quelle altitude le drone va voler. La déclaration peut se faire directement sur le site internet de l’aviation civile Foxalphatango. On peut voler aujourd’hui jusqu’à 120 mètres de hauteur.
Quels types de missions Drone Normandie Services traite-t-elle ?
Les champs d’actions sont nombreux mais je suis spécialisé dans les inspections techniques particulièrement dans des zones industrielles inaccessibles et les suivis de chantiers. Je pratique aussi la photogrammétrie qui permet de scanner des centaines de photos prises avec le drone et de reconstituer en 3D un bâtiment, ou réaliser un inventaire des matériaux composant une zone industrielle. Cette activité est complémentaire à celle de ma seconde entreprise, Qwantis, à Arques-la-Bataille dans laquelle j’ai mis au point un boîtier de suivi de chantier autonome et paramétrable à distance.
