Malgré un mois et demi de fermeture et 250 000 euros de pertes au printemps 2020 marqué par le début de la crise sanitaire, la PME familiale dirigée par Fanny Boulfray spécialisée en peinture, décoration, sol, ravalement et isolation par l’extérieur, a rapidement redressé la pente. "Avant le premier confinement, confie Fanny Boulfray, seule depuis 2018 à la tête de l’entreprise fondée par son grand-père en 1959, nous avions des chantiers en cours et nous avons repris en mai là où nous nous étions arrêtés. Cela a été comme une parenthèse et nous avons terminé l’année 2020 avec un bénéfice de 100 000 euros, sans solliciter de Prêt garanti par l’État. Mais c’est l’une des pires périodes que l’entreprise a vécues." Une période qui semble désormais derrière elle, puisque la PME a terminé l’année 2021 avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, elle qui réalise en moyenne 10,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ce qui lui a permis de réinvestir 650 000 euros dans l’aménagement de ses locaux fléchois. "Nous avons tout restructuré et tout a été refait du sol au plafond avec un nouveau mobilier, précise Fanny Boulfray. Sans extension, nous sommes passés de 400 à 800 m2 de bureau et avons récupéré un atelier et un entrepôt d’environ 150 m2."
Carnet de commandes plein pour 2022
Présente à La Flèche, au Mans et à Nantes, l’entreprise sarthoise travaille à parts égales pour des collectivités et pour le secteur privé, réparties en trois tiers d’entreprises, de particuliers et de promoteurs. Avec également APB, une filiale installée à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire), qui emploie une trentaine de personnes pour un chiffre d’affaires de 1,9 million d’euros, la PME rayonne sur les trois départements de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique.
Les travaux de réhabilitation de son siège et de ses locaux fléchois, réalisés de février à fin juillet 2021 avaient été programmés plus tôt, mais l’entreprise Boulfray a préféré patienter. "Le projet était envisagé avant la crise, mais nous l’avons laissé en suspens en 2020, en attendant de voir comment l’année allait se terminer. Nous avons relancé le projet en décembre et nous sommes dans les murs depuis septembre dernier. Nous avions également un prêt qui se terminait et avons pu réemprunter, ce qui n’impacte pas les résultats et la trésorerie." Une trésorerie revenue à ses niveaux d’avant crise, pour la société qui affiche une belle visibilité pour 2022 : "Notre carnet de commandes est plein pour l’année, ce qui n’arrive jamais, poursuit Fanny Boulfray. Habituellement, nous avons 50 à 60 % de notre chiffre d’affaires à venir déjà prévu en janvier. Nous allons devoir décaler ou peut-être même refuser des chantiers et aussi recruter, mais c’est très difficile dans notre secteur. Pour cela, nous misons beaucoup sur la formation. Actuellement, nous avons 14 apprentis dans l’effectif et deux à trois personnes en insertion. 80 % de nos collaborateurs ont été formés dans l’entreprise. "
