Le montant et l’échéance sont fixés : la Ruche à Vélos prépare une levée de fonds de 3,5 millions d’euros avec la volonté de boucler le tour de table en octobre ou novembre 2022. Ce sera la deuxième pour la start-up fondée à Nantes en janvier 2020, spécialisée dans le stationnement sécurisé pour vélo. En juin 2021, Notus Technologies, la holding d’investissement du patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, Jaina Capital, le fonds de Marc Simoncini créateur de Meetic, et deux business angels locaux entraient au capital en injectant 1,5 million d’euros.
La pratique urbaine du vélo s’étant de plus en plus démocratisée avec un effet démultiplié depuis le Covid, les collectivités locales auxquelles s’adresse La Ruche à Vélos sont à la recherche de solutions pour le stationnement. "Nous avons identifié un vrai potentiel", résume Antoine Cochou, directeur général et cofondateur de la start-up avec Maël Beyssat et Guillaume Chaumet. La levée de fonds est un levier pour, outre l’amélioration technique de l’offre de la Ruche à Vélos, gagner des marchés sur tout le territoire français, passant par le recrutement de quatre commerciaux cet automne. L’ambition se traduit dans les chiffres : après avoir bouclé 2021 sur 100 000 euros de chiffre d’affaires, celui-ci progressera à un million en 2022 pour s’établir, selon le tableau de marche, à trois millions d’euros en 2023.
Un premier parking automatisé à Angers
L’esplanade de la gare d’Angers dans le Maine-et-Loire a accueilli la première ruche. C’était en septembre 2021, un parking automatisé de dix places. Le concept : le cycliste s’identifie grâce à une application ou un badge, stationne son vélo dans un sas sécurisé pour qu’il soit pris en charge automatiquement par un robot puis stocké. Un deuxième sera en service en octobre à Rouen, cette fois à plus grande échelle puisqu’il comprendra 68 places.
Depuis la première concrétisation, la start-up a élargi son offre. Voici six mois que La Ruche à Vélos digitalise des parkings deux-roues existants. "Ils sont gérés par contrôle d’accès et accessibles soit par une application que l’on livre en marque blanche à la collectivité locale, soit via la carte de transport du territoire concerné, détaille Antoine Cochou. Nos logiciels permettent qu’un maximum de données sur le parking soient transmises à la collectivité." La jeune pousse nantaise a contractualisé avec les Villes de Rouen, Annecy, Épinal et La Rochelle.
Une nouvelle offre déployé à Nantes : la consigne
Autre nouvelle orientation prise par la start-up, des consignes sécurisées et connectées. Il s’agit d’un abri de six places de la dimension d’une voiture. Installées sur l’espace public, elles sont autonomes en énergie et ne nécessitent pas de fondation. Là encore, le cycliste y accède par une application ou sa carte de transport.
Alors que le parking automatisé tel que celui d’Angers est destiné aux sites enregistrant des flux importants telles que les gares, la consigne répond davantage à un souci de maillage plus fin et de proximité de l’offre de stationnement. Nantes Métropole sera la première collectivité à la déployer. Cinq consignes seront installées sur son territoire à partir de septembre. D’autres marchés devraient suivre, mais, prudent Antoine Cochou taira le nom des villes concernées tant que "rien ne sera signé."
