La biscuiterie Lou Bio a vu le jour à Apt, en 2007, et a été créée par Luc Ronfard, afin de fabriquer des produits salés et sucrés, en vrac, pour le réseau des magasins bio. Aujourd’hui dirigée par Émilie Ronfard (la fille du fondateur) et Antoine Pinard, l’entreprise est largement présente dans l’ensemble des grandes chaînes spécialisées bio ainsi que dans les magasins indépendants. Animé de fortes convictions écologiques, le fondateur a entraîné sa société dans la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) depuis ses premiers pas.
Le siège de l’entreprise, basée à Manosque depuis 2008, a ainsi été totalement éco construit, notamment avec des matériaux en bois. Les panneaux solaires, qui couvrent le toit du bâtiment, permettent par ailleurs de couvrir près de 40 % des besoins en électricité de l’entreprise. "Nous achetons le reste de notre électricité auprès d’Enercoop qui fournit du courant issu de circuits verts", précise Lionel Maddi, responsable marketing et communication de l’entreprise qui compte une vingtaine de salariés.
Accompagner des agriculteurs
Par ailleurs, Lou Bio s’est engagé, depuis maintenant dix ans, auprès de quatre agriculteurs locaux qui l’alimentent en céréales. "Nous mettons en place des contrats sur trois ans, avec les producteurs et les moulins afin de garantir des volumes et des prix d’achat", détaille Lionel Maddi. Une démarche labellisée par la marque de filière Bio Cohérence, portée par des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des consommateurs, qui garantit des produits bio répondant à des critères exigeants. Bio Cohérence voici maintenant cinq ans. La sélection des fournisseurs répond systématiquement à des critères RSE, notamment en termes de proximité. 60 % des achats, en volume, sont ainsi effectués dans un rayon de 60 kilomètres autour de l’usine.
"Notre activité génère toutefois des rejets carbone que nous compensons via la plantation d’arbres en France et en Colombie. Là encore, nous travaillons avec des agriculteurs qui peuvent ainsi planter des arbres fruitiers ou des truffiers. Il est important que l’agriculteur soit motivé". En Colombie, Lou Bio passe au travers de l’association Capte (Collectif d’Acteurs pour la Plantation et la Transition Environnementale) qui développe des programmes de plantations, suivis sur le long terme, en France, en Tunisie et en Colombie.
Le développement du vrac
"La distribution en vrac a connu un fort développement ces dernières années et Lou Bio réalise ainsi 90 % de son chiffre d’affaires sur ce marché", commente Lionel Maddi. Toutefois, si les clients et les magasins aiment le concept du vrac, en revanche, bien évidemment, difficile pour l’entreprise de faire exister sa marque dans ces conditions. "Nous travaillons à communiquer dans les magasins, sur le net. Dans le cadre de la documentation sur la traçabilité des produits, nous expliquons leur provenance aux consommateurs…" Le vrac impose également d’autres contraintes aux produits, notamment celle de résister à des situations bien différentes que des biscuits commercialisés avec un packaging. "Nous remettons nos produits dans des bacs, dans des conditions que nous ne maîtrisons pas. Ils doivent ainsi résister plus longtemps à l’humidité, à la cassure…" L’entreprise dispose par ailleurs d’une seconde chaîne de production dédiée aux produits sans gluten. Au total, 300 tonnes de biscuits sortent chaque année de l’atelier de Lou Bio, largement engagée une démarche RSE globale, pour laquelle elle a d’ailleurs obtenu le Prix RSE Paca en 2017.
