Fauteuils roulants, déambulateurs, lève-personne, sièges de douche… : les objets exposés dans le showroom d’Envie Autonomie 85 ne sont pas ordinaires. Et son activité non plus. Au sein de la pépinière d’entreprises de La Roche-sur-Yon, Geoffroy Henry, le responsable de l'antenne vendéenne, collecte du matériel médical inutilisé dans des établissements de soin, dans des Ehpad et chez des particuliers. L’idée : les remettre en état afin de les revendre à bas coût aux personnes qui en ont besoin et n’ont pas forcément de gros moyens. « Le matériel médical est souvent gaspillé, déplore le dirigeant. Pour s’en débarrasser, on l’amène à la déchetterie même si son état est encore excellent. » Pour sauver ces objets, Geoffroy Henry les récupère gratuitement. Les objets sont ensuite envoyés à Angers, au siège d’Envie Autonomie, où travaillent cinq salariés en contrat d’insertion. Là, une partie du matériel est recyclée, une autre est conservée pour les pièces et la dernière est rénovée. « L’idée est d’avoir vraiment un produit fiable en bout de chaîne. Grâce à notre stock de pièces détachées, on investit très peu », explique Geoffroy Henry.
Vendus 30 à 50 % du prix
Les fauteuils et déambulateurs reviennent ensuite à La Roche-sur-Yon où ils sont revendus à des Ehpad ou à des particuliers. « Nos produits coûtent 30 à 50 % du prix initial. Il faut compter environ 150 € pour un fauteuil contre 500 € pour un neuf », éclaire le gérant. Ergothérapeute de formation puis revendeur d’appareils médicaux pendant une dizaine d’années, ce Vendéen souhaitait se reconvertir dans l’économie sociale et solidaire. « Lorsque je travaillais en tant que technico-commercial dans la revente de matériel médical, je me rendais compte que les gens cherchaient à donner leurs anciens fauteuils ou leurs lits médicalisés. Mais personne ne les récupérait. » Geoffroy Henry trouve alors dans la société coopérative d'intérêt collectif, Envie Autonomie, tout ce qui l’attire. « On s’adresse notamment aux personnes qui ont besoin de deux fauteuils, qui habitent, par exemple, dans une maison à étage. Le premier est en partie remboursée par la sécurité sociale et la mutuelle mais le second est à la charge de la personne âgée ou handicapée. »
Un remboursement spécifique pour le matériel rénové
Pour lui, « l’objectif ultime est de faire bouger les lignes. » Il espère qu’un remboursement spécifique pour le matériel rénové puisse voir le jour. « Nous pourrions imaginer cela avec la sécurité sociale ou les caisses de retraite », poursuit-il. Pour l’instant, Geoffroy Henry espère recruter une personne pour le SAV et être rentable rapidement.