Eau Plancoët (12 M€ de CA en 2022, 23 salariés) a lancé en juin l’embouteillage de bouteilles en verre consigné de 33 cl. Cette nouvelle ligne, préparée depuis de nombreux mois, a nécessité un investissement d’1 million d’euros, notamment pour l’acquisition d’une soutireuse, élément essentiel de la ligne. L’installation de l’équipement avait imposé sept semaines d’arrêt de la production en février et mars 2023.
350 000 euros en 2023, puis autant en 2024 seront également investis dans l’achat de caisses pour le transport des bouteilles. "Nous sommes accompagnés par l’Ademe sur ce dernier investissement", informe Nicolas Cherdronnet, directeur de l’entreprise costarmoricaine.
L’eau pétillante, moteur de la croissance
Ce contenant est destiné aux bouteilles d’eau plate et fines bulles, cette dernière eau pétillante visant le marché "plaisir", de l’apéritif et des terrasses. "C’est sur l’eau gazeuse, Fines Bulles et Intense, que notre potentiel de croissance se situe, même si nous pouvons encore nous développer sur le plat (l’eau plate, NDLR)", affirme le dirigeant. Si Plancoët est leader de l’eau plate en Bretagne, elle n’occupe "que" la quatrième place sur le segment des eaux gazeuses. "Mais nous nous rapprochons à grands pas de la troisième", jubile Nicolas Cherdronnet.
Le format 33 cl est principalement destiné au CHR qui fait partie du marché du hors domicile, qui lui représente 35 % du chiffre d’affaires de l’entreprise contre 65 % pour la grande distribution. La petite bouteille est également distribuée par les deux acteurs de la livraison de bouteilles consignées aux particuliers : Drink Dong et Le Fourgon.
Avec cette nouvelle ligne, l’usine d’Eau Plancoët passe d’une proportion de 80 % de verre consigné (contrairement au verre perdu, qui n’est utilisé qu’une fois) à 95 % aujourd’hui. À leur retour sur le site de l’entreprise, les bouteilles sont nettoyées dans une laveuse (qui a été adaptée pour recevoir les bouteilles de 33 cl) avant d’être remplies à nouveau. "Les allers-retours s’effectuent sur des trajets courts, dans la région, ce qui est vertueux en matière d’empreinte carbone", se félicite le Costarmoricain. "Les grossistes rendent viables cette consigne en nous accompagnant."
