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E-Cobot remporte le Prix du public aux Nantes Industrie Awards 2020
Nantes # Industrie # Innovation

E-Cobot remporte le Prix du public aux Nantes Industrie Awards 2020

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E-cobot a remporté le Prix Start-up des Nantes Industrie Awards le 28 janvier 2020. La start-up nantaise, qui commercialise un robot collaboratif capable de porter des charges XXL, a reçu le plus de votes du public après avoir "pitché" pendant deux minutes, comme les deux autres start-up bretonnes Moovency et E-mag-IN-3D nommées pour ce prix.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Si E-cobot est née en 2016, cela fait en réalité vingt ans que Sébastien Ecault travaille sur sa start-up. « Ma vision de l’industrie du futur a commencé dans les ateliers de mes grands-pères », raconte dans son pitch le fondateur de E-cobot, qui a remporté le vote du public aux Nantes Industrie Awards en évoquant la genèse de son projet au côté de ses grands-parents passionnés de bricolage, anciens garagistes et ébéniste. C’est selon lui ce qui a donné un sens à son activité d’aujourd’hui. Le robot collaboratif qu’il a inventé « ne remplace pas l’homme » mais « coopère » avec lui. Avec pour objectif d’aider les salariés dans leurs tâches et de diminuer la pénibilité au travail pour recentrer l’individu sur son métier.

Un « Husky » qui porte 400 kg

Réduire les troubles musculo-squelettiques des salariés dans l’industrie, c’est également le but poursuivi par les deux autres start-up nominées aux Nantes Industrie Awards, E-Mage-in-3D et Moovency. Tout comme Sébastien Ecault, leurs dirigeants ont également pitché en direct devant le public des trophées mardi 28 janvier au parc des expositions de Nantes dans le cadre du salon Industrie Grand Ouest.

Sébastien Ecault avait toutefois mis toutes les chances de son côté pour séduire le jury en conviant à ses côtés « Husky » son produit phare. Ce « cobot mobile intelligent » est le premier robot collaboratif développé par la jeune société. Comme un chien, il suit fidèlement son compagnon de travail pour l’aider à porter ou tracter de lourdes charges. Avec sa force décuplée « Husky » peut ainsi transporter entre 150 et 400 kg et tracter 1,5 tonne. Pourvu de capteurs qui lui permettent de percevoir son environnement, le cobot peut suivre un opérateur mais aussi se déplacer de manière autonome d’un point A à un point B.

Les marchés de l’hôtellerie et de la grande-distribution en ligne de mire

En l’espace de trois ans E-cobot a séduit avec Husky de grandes entreprises de Loire-Atlantique comme Airbus, les Chantiers de l’Atlantique ou encore Vibracoustic. La start-up qui a réalisé 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires en 2019, vise désormais les marchés de l’hôtellerie et de la grande distribution, par exemple pour aider au travail des personnes qui préparent des commandes ou portent des charges lourdes comme du linge. Elle fait partie des start-up sélectionnées par Euronext, comme 10-vins et Gens de confiance, pour se former à une éventuelle entrer en bourse.

Sébastien Ecault se dit fier de l’équipe « multiculturelle et pluridisciplinaire » de sa société forte de 43 « entrepreneurs ingénieux » - techniciens, docteurs, ingénieurs et de personnes en reconversion professionnelle dans l’informatique et l’intelligence artificielle.

Si le jeune dirigeant avoue ne pas savoir ce que l’avenir réserve à E-cobot, il ambitionne toujours d’« embarquer un maximum de personnes dans le projet ». Première étape : finir l’industrialisation de « HUSKY », produit « robuste et fiable, fabriqué à Nantes », tout en poursuivant sa démarche d’innovation afin de mettre au point de nouveaux cobots. Dans une logique de concurrence mondiale.

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