À travers votre livre, Oser ou la force d’entreprendre, quel message souhaitez-vous passer ?
Thierry Geffroy (président du groupe rennais Samsic, et gendre de Christian Roulleau, NDLR) m’a incité à raconter mon parcours dans un livre, pour que mes petits-enfants et les salariés connaissent le passé de Samsic. Et comment on en est arrivé à près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 100 000 collaborateurs (Samsic propose des services aux entreprises dans les domaines du nettoyage, de la sécurité, de l'accueil, des ressources humaines ou encore de l'aéroportuaire, NDLR). Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer des études, et comme moi, beaucoup de jeunes aujourd’hui n’ont pas la chance de faire de grandes écoles de commerce. Cela coûte très cher. Mais j’ai eu la possibilité d’oser et la force d’entreprendre. Mon but n’est pas de gagner de l’argent avec ce livre. D’ailleurs, je ne toucherai pas un centime. Les revenus seront reversés à deux associations : le fonds de dotation pour la recherche et l’innovation Bretagne Atlantique Ambition, et Reforest’Action pour replanter, j’espère, 100 000 arbres. Je veux simplement donner quelques conseils à la jeune génération. Et leur dire : "Osez ! Vous aurez un avenir plus sympa que ce que vous auriez pu vivre sans cela".
Vous avez derrière vous une carrière bien remplie. À quoi aspirez-vous ?
Ce que je veux pouvoir imaginer, c’est que si Samsic venait à disparaître, mes enfants auront de quoi faire avec For-Bzh, le family office Roulleau ! Et qu’ils y trouvent aussi du plaisir.
Quelle est la raison d’être de For-Bzh ?
En quittant Samsic, je voulais créer d’autres pôles d’activité autour de l’immobilier et de l’hôtellerie notamment, pour faire découvrir d’autres choses à mes filles, Mélanie Roulleau et Cécile Geffroy. La première est directrice générale du pôle immobilier, qui englobe la gestion de nos actifs (250 millions d’euros environ, NDLR). Elle gère les investissements, travaux et la construction du projet d’EuroRennes. La seconde est directrice générale du pôle hôtelier et des centres de thalassothérapie. Nous allons aussi développer un pôle autour du vin et de la vinothérapie.
En quoi consiste cet investissement dans le vin ?
Nous avons déjà acheté en 2019 le domaine de Château Dauzac, dans le Bordelais, un Margaux, grand cru classé. Nous sommes en phase finale d’acquisition d’un grand domaine en Bandol. Notre idée est de poursuivre l’amélioration de nos vins. Nous allons lancer aussi quelque chose de sympa dans le soin par le vin, avec toute une gamme de produits de vinothérapie. L’objectif est de faire mieux que la marque Caudalie ! Et puis ces domaines viticoles nous donnent l’envie de créer de nouveau produits autour des olives et des fruits.
Vous avez récemment structuré votre pôle hôtellerie. Où en sont vos projets ?
Nous venons en effet de créer la marque Forstyle Hotels Collection. Elle regroupe des établissements à Dinard (Emeria Hôtel Thalasso & Spa), Pornic (Alliance Thalasso & Spa) et Paris (hôtel Le Parister, 5 étoiles). Nous ouvrons également en ce début d’année Le Bloum, un 4 étoiles à Paris (9e arrondissement). Enfin, nous construisons un centre de thalasso à Perros-Guirec, qui sera livré à Noël, et avons une touche pour un établissement thermal dans le Massif Central.
