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Venant de réorganiser son capital, M-Energies est en ordre de marche pour doubler de taille
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Venant de réorganiser son capital, M-Energies est en ordre de marche pour doubler de taille

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Le groupe de maintenance de chaudières individuelles et collectives basé près de Nancy, M-Energies, vient de faire rentrer à son capital le groupe Turenne, via son fonds Émergence, et Euro Capital. Objectif : maintenir le rythme de la croissance et atteindre les 80 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans.

M-Energies compte plus de 80 000 appareils individuels sous contrat — Photo : © M-Energies

Dominique Massonneau, le président de M-Energies, groupe de maintenance de chaudières individuelles et collectives basé à Ludres, en Meurthe-et-Moselle, est un dirigeant qui dégage de la sérénité : alors quand il explique que lors du closing de l’opération de réorganisation du capital de sa société, mi-septembre, il a « stressé au maximum », le moment est important.

C’est en 2009 que Dominique Massonneau a repris la direction de la société fondée en 1968 sous le nom de Solorec. En 2011, Bpifrance entre au capital à hauteur de 18 % pour appuyer la stratégie de croissance, portée depuis par plus de 20 acquisitions de sociétés basée dans le Grand Est et en Ile-de-France. M-Energies, qui pèse aujourd’hui 45 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 340 personnes, a doublé de taille en 6 ans, et ne compte pas stopper sa croissance. En 2019, le groupe a encore bouclé le rachat de quatre sociétés basées en Ile-de-France. « C’était le moment de lancer un process pour trouver un autre fonds, afin de continuer à accélérer », précise Dominique Massonneau.

Un nouveau terrain de jeu : de Lille à Lyon

Accompagné par la banque Mazars, qui a trouvé une vingtaine de candidats potentiels, Dominique Massonneau fait le choix de « repartir à zéro » pour intégrer le groupe Turenne, via son fonds Emergence, et Euro Capital. « Quand j’entends dire qu’il y a beaucoup d’argent sur les marchés, ce n’est pas si vrai », souligne Dominique Massonneau. « Chaque fonds reçoit 200 demandes par an pour 5 cibles. » Au final, le président de M-Energies reste majoritaire à 50,2 %, le directeur général, Patrick Steinmetz, monte en puissance à hauteur de 13 %, et huit cadres font leur entrée au capital à 10 %. L’opération a été financée en levant de la dette auprès d’un pool bancaire, constitué de la Caisse d’Épargne, du CIC, de la BNP et de la Banque Populaire. Bpifrance, qui est sorti pour mieux revenir, possède avec le groupe Turenne 26 % du capital.

Les nouveaux partenaires du groupe étant rassemblés depuis la mi-septembre, reste à exécuter la stratégie : M-Energies, qui réalise 40 % de son activité en Ile-de-France, opère sur un axe Strasbourg-Paris. « Nous allons chercher des cibles sur un axe Lille-Lyon », dévoile Dominique Massonneau, qui tient à conserver une politique de proximité en maintenant le siège social à Nancy.

Les cibles pour les futures acquisitions, ce sont des petites structures, réalisant entre 1 et 2 millions de chiffre d’affaires et employant entre 10 et 20 personnes. « Leur développement s’est fait par le bouche-à-oreille, puis à un moment, ça ne fonctionne plus. La perspective de se vendre à un grand groupe n’est pas la bonne, et c’est là que notre positionnement devient intéressant pour eux. » Face aux géants qui constituent sa concurrence, comme Véolia ou Engie, M-Energies va déployer tout son savoir-faire dans l’intégration de ses nouvelles structures, en soignant particulièrement l’attention portée aux salariés.

Avec des niveaux de croissance de l’ordre de 10 % par an, dont « 5 % organique et 5 % dus à la croissance externe », précise Dominique Massonneau. L’objectif est affiché : multiplier la taille du groupe par deux en cinq ans. Pour le président du groupe, pas de doute : « 80 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 600 personnes, nous y serons ».

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