Coup d’arrêt brutal pour le travail temporaire. Au premier trimestre, l’intérim a reculé d’1,4 % en trois mois, selon une première estimation de l’Insee, soit 11 500 postes perdus sur la période. C’est la première baisse constatée en deux ans, depuis l’effondrement provoqué, début 2020, par l’irruption du Covid-19. Malgré ce repli, à fin mars, les effectifs se maintenaient toutefois au-dessus de leur niveau d’avant-crise sanitaire (+4,8 %). Pour le reste, et en dépit d’un contexte difficile, entre variant Omicron et guerre en Ukraine, l’emploi salarié du privé a plutôt bien résisté (+0,4 %, hors intérim), avec la création nette de 77 600 emplois. La construction (+0,4 %) et les services marchands (+0,3 %) s’en sortent toutefois un peu mieux que l’agriculture (-0,03 %) et l’industrie (+0,1 %). Pour le secteur secondaire, cette cinquième hausse consécutive ne suffit toujours pas à effacer les effets du coronavirus : il reste le seul à employer moins de salariés qu’avant la pandémie (-1,1 % par rapport à fin 2019, soit un déficit de 32 900 postes).
