À la place d'un implant dans l'abdomen, les rongeurs pourraient porter ce gilet jusqu'à une durée d'un mois. Avec un double atout : améliorer le bien-être animal, tout en réduisant les biais induits par le stress au sein des résultats. Ses fondateurs se préparent à lever des fonds courant 2018 pour financer leurs travaux de R & D. Pour l'instant, le projet a bénéficié d'aides de la SATT Linksium et de l'Institut Carnot, dont une avance remboursable de 80.000 euros.« Nous aurions besoin de 600.000 euros pour financer l'industrialisation et le développement », explique Charles Eynard, cofondateur de Decro. Présents au forum de financement 5i, les deux fondateurs ont pris contact avec des investisseurs. « Mais le nombre de spécialistes en amorçage dans le domaine de la santé n'est pas très élevé », souligne Timothé Flénet.
Première commercialisation d'ici un an
La jeune pousse vise à commercialiser d'ici un an une première génération filaire de son produit, à destination des laboratoires académiques, avant de poursuivre par une version Bluetooth d'ici deux à trois ans pour les laboratoires pharmaceutiques. Après avoir développé un premier démonstrateur, Decro recherche à présent des sites pilotes pour tester son produit. Avec ce produit, Decro cible la France mais aussi l'Europe. Selon Timothé Flénet, le marché de l'expérimentation animale représenterait 4 millions de rongeurs à l'échelle mondiale. « Nous visons à terme les 10 à 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, en fabless ». Selon lui, les évolutions en matière de réglementation pourraient aussi accélérer la croissance de ce marché.
