Les créatrices
Astrid Buisset et Amicie de Colonges, amies de longue date, ont 40 ans. La première a travaillé pendant quinze ans dans le monde du jeu et du jouet, occupant des postes de directrice marketing, commerciale et de développement. La seconde a été professeur des écoles. Elles ont fait un double constat : "à la maison, les écrans ont pris de plus en plus de place auprès des enfants, et les occuper de manière intelligente devient de plus en plus compliqué, d’autant qu’ils ont plus de mal à se concentrer. À l’école, les différences de niveau entre les enfants sont nombreuses, et les enseignants manquent d’outils pour les faire avancer en autonomie et à leur rythme", résume Astrid Buisset. Elles créent alors Astres & Cie, SAS au capital de 10 750 euros, en mars 2021, pour éditer un outil pédagogique innovant "et remettre des étoiles dans les yeux des enfants qui travaillent"!
Le concept
L’Etoilium est un jeu éducatif sans aucun élément électronique, sans chargeur, sans piles, sans écran. En forme d’étoile, il dispose de petits boutons curseurs de couleurs, qui permettent de répondre aux questions d’un chevalet de fiches adaptées à l’âge. Quand une fiche est bonne à 100 %, une cachette s’ouvre et délivre une gommette, une récompense à gratter. À ce jour, trois chevalets sont disponibles : logique et concentration ; français et mathématiques GS-CP-CE1 ; et français et mathématiques CE2-CM1-CM2, "conformes aux programmes de l’Éducation nationale", précise Astrid Buisset.
Les perspectives
Après une campagne de financement participatif, Astres & Cie a validé l’intérêt de son outil et lancé la production de ses Etoilium, fabriqués par une entreprise bretonne. "Nous avons investi 100 000 euros en outils de production, et la Région nous a apporté 15 690 euros de subvention", précise Astrid Buisset, également soutenue par la French Tech, Initiative Rennes et Réseau Entreprendre. Dès le début de sa commercialisation en janvier 2023 (vente en ligne, par des grossistes scolaires et en exclusivité chez Oxybul), l’Etoilium rencontre le succès. "Nous avons vendu 2 500 exemplaires en un mois et demi", se réjouit la dirigeante rennaise. Pour 2023, l’entreprise devrait atteindre 200 000 euros de chiffre d’affaires, et pour 2024 la rentabilité. À ce rythme, le million d’euros pourrait être réalisé très rapidement. En attendant, de nouveaux chevalets sont prévus : découverte du monde, anglais, dictée et un spécial DYS. "Nous allons aussi proposer une plateforme pour les enseignants, pour co-construire de nouveaux contenus", annonce Astrid Buisset.
