La Covid-19 peut aussi avoir du bon. Spécialisés dans la fabrication d’emballages carton, caisses carton, calages, plateaux et packaging, Les Cartonnages Gourio à Pommeret sont portés, depuis un an, par un regain d’intérêt pour le carton. "C’est un matériau qui est redevenu amical, confirme Jacques Daquin à la tête de l’entreprise (33 salariés, 6 millions d’euros de chiffre d’affaires depuis 2016). Nous sommes pleinement un produit répondant à une logique de circuit court, avec du sens car entièrement recyclable. Son impact sur l’environnement est entièrement reconnu et est devenu, au même titre que notre capacité à leur proposer une offre sur-mesure à leurs besoins, un argument commercial pour beaucoup de nos clients."
La jeunesse porte la dynamique
Consciente du potentiel de ses gammes de produits, l’entreprise costarmoricaine s’est notamment engagée dans un travail sur l’amont de son process afin de devenir le plus vertueux possible. "La reprise de l’entreprise s’est accompagnée d’un renouvellement naturel de l’effectif. Mes jeunes collaborateurs, notamment ceux du bureau d’études intégré, ont permis à l’entreprise d’aller au-delà de son potentiel sur les problématiques commerciales, industrielles et environnementales. C’est une vraie force. Ils n’ont peur de rien et l’enjeu est parfois de les freiner dans leur potentiel et leur créativité car tout va à 100 à l’heure."
Les Cartonnages Gourio, adhérents au label FSC, garantissent désormais que l’intégralité de leurs achats de cartons est issue de parcelles de forêts certifiées. "Cela ne représente que 10 % de nos approvisionnements mais cette estampille garantit un respect de la biodiversité, une logique de replantation, etc. Les 90 % restants sont issus des filières de recyclage ce qui démontre les efforts considérables réalisés par la filière en matière d’économie circulaire."
Des matières premières secondaires
Sur cette question des déchets, Les Cartonnages Gourio viennent de se doter de leur propre compresseur. Un investissement de plus de 200 000 euros. "Plus nos chutes de cartons sont compactées en balles, plus leur valorisation est source de valeur ajoutée, de revenus et de moindre impact environnementale, confirme Jacques Daquin. D’ailleurs, pour être bien précis, nous avons banni le terme de déchets dans la filière pour privilégier celui de matière première secondaire."
Des encres et colles biodégradables
Toujours dans cette volonté de soigner son empreinte écologique, la PME confirme sa volonté de servir uniquement des clients en Bretagne (800 sur les quatre départements). "Le potentiel est déjà important et s’inscrit, là aussi, dans notre volonté de valoriser les circuits courts." L’usine "verte" se matérialise également par la généralisation de la colle et des encres d’impression 100 % biodégradable. " Nos engagements séduisent, précise Jacques Daquin. Nous nous en sommes rendu compte avec le lancement de notre site e-commerce, créé pendant le confinement. "
