Retour à une certaine forme de normalité. Au premier trimestre, le taux de chômage s’est établi à 8,1 % en France (hors Mayotte), d’après l’Insee, en hausse de 0,1 point en trois mois. Il atteint ainsi exactement le même niveau qu’à la fin 2019, avant que la pandémie de coronavirus ne vienne dérégler le marché du travail. Cette "quasi-stabilité" met fin à une année 2020 chaotique, avec des variations extrêmes et souvent en trompe-l’œil, se réjouit l’institut statistique. Mais il note aussi "la persistance d’un comportement de retrait d’activité, du fait de la crise et du maintien de restrictions sanitaires". La part du sous-emploi (à 2,8 %) reste ainsi 14 fois plus élevée qu’avant le Covid-19. Autres points noirs : la forte progression du chômage des jeunes (taux en hausse d’1,2 point) et de longue durée (+0,4 point). L’Insee voit dans ce dernier indicateur la preuve que la conjoncture "affecte plus particulièrement, depuis déjà un an, les personnes les plus éloignées de l’emploi".
