Mise à l’arrêt au début du confinement, l’équipe technique de Sapoval, PME tarnaise spécialisée dans le traitement et la valorisation des effluents a repris le chemin du travail dès les premiers jours d’avril. De leur côté, les personnels du bureau d’études et de la R & D poursuivent leurs missions en télétravail. « Nos clients, qui sont majoritairement des industriels de l’agroalimentaire et des professionnels de la gestion des déchets ne se sont pas arrêtés et nous nous devions d’être à leurs côtés pendant cette période de crise », souligne Erwan Trotoux, fondateur et président de Sapoval.
Vers un triplement de l’activité d’ici 2022
La PME albigeoise, créée en 2013, est même en pleine accélération. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 900 000 euros en 2019, contre 550 000 en 2018 et table sur 2,5 M€ pour 2022. En 2 ans, l’effectif est passé de 4 à 10 salariés et la société prévoit de doubler de taille d’ici à 3 ans. Son déménagement pour rejoindre un nouveau site de 300 m2, toujours à Albi, reste à l’ordre du jour. « Nous serons dans nos nouveaux murs dès le 11 mai, premier jour du déconfinement », assure Erwan Trotoux.
En quelques années, Sapoval a musclé son expertise dans la gestion, le traitement et la valorisation des effluents et se lance dans de nouveaux projets de R & D, dont le programme européen Tripyr, engagé en avril 2020. Elle y participe aux côtés de 5 autres partenaires espagnols ou français, dont deux toulousains, le LHPA (Laboratoire Hétérochimie Fondamentale et Appliquée) et la Mepi (Maison Européenne de Procédés Innovants). À l’étude aussi, le montage d’un consortium public/privé régional pour développer une filière innovante de traitement des effluents urbains et hospitaliers et notamment de la micropollution associée.
Un service intégré chez les clients
Après avoir mis au point dès 2015 un nouveau process de prise en charge des effluents graisseux issus des bacs à graisse grâce à une unité mobile de saponification, baptisé Sapo’mob, Sapoval a changé d’échelle avec une nouvelle solution, baptisée Sapo’fix. Un service sur mesure, intégré aux sites industriels ou collectifs, qui vient conforter les installations de stations d’épuration qui ne sont pas équipées pour traiter les graisses. « Une fois transformées en savon liquide, les graisses peuvent être éliminées par n’importe quelle station d’épuration », explique Erwan Trotoux. Les contrats se multiplient. À son actif, des marchés avec Sodexo, McDonald’s, Bigard, Menguy’s, mais aussi Veolia, Suez ou Saur et de nombreuses collectivités locales, dont Graulhet, Albi, Limoges, Agen ou encore Vichy.