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OpenIndus prépare la commercialisation de son automate industriel
Toulouse # Électronique # Innovation

OpenIndus prépare la commercialisation de son automate industriel

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Spécialiste du contrôle et de la commande de machines industrielles à distance, OpenIndus se démarque de la concurrence par son automate adaptable à de multiples catégories de machines. La société toulousaine se prépare au lancement commercial de ce produit sur étagère, et vient d'investir 100 000 euros dans une seconde chaîne de production électronique.

OpenIndus a embauché deux ingénieurs cet été, ce qui porte l'équipe à 9 collaborateurs — Photo : OpenIndus

Fondé en février 2017 par David Morelière, OpenIndus (9 salariés ; CA 2019 : 300 K€) est spécialisé dans le contrôle et la commande de machines industrielles connectées et la maintenance prédictive. Sur ce marché concurrentiel, la société se détache grâce à un produit sur étagère actuellement en fin de phase d’industrialisation chez six clients, et en préparation pour le lancement commercial.

« Notre automate industriel peut être pourvu de divers modules aux fonctions différentes, ce qui permet avec ce seul produit de piloter une multitude de machines dissemblables, détaille le président David Morelière. Avec cet automate, il nous est possible d’équiper chez nos clients des moyennes séries allant jusqu’à 2 000 machines ». Ce produit sur étagère permet aux clients d’OpenIndus d’éviter de lourds investissements sur des cartes électroniques spécifiques à chaque machine. Le lancement commercial est prévu pour 2021 chez les distributeurs et sur le site web de l’entreprise.

Doubler la production de cartes électroniques

Au total, OpenIndus gère le contrôle de machines de séries (de 1 à 3 000 pièces) pour une vingtaine de clients tels que le Cnes, le CEA, l’université de Bordeaux, Plastic Vortex… L’entreprise fournit son automate personnalisé, ou le logiciel et l’électronique des systèmes de commandes des machines connectées, et s’occupe même parfois de l’intégration. Le toulousain produit du logiciel embarqué et de plus haut niveau, par exemple avec la conception d’interfaces web de gestion de parcs de machines.

La nouvelle chaîne de production électronique d'OpenIndus sera 100 % opérationnelle à la fin de l'année — Photo : OpenIndus

Les secteurs d’applications sont variés. Grâce à ses compétences en connectivité, le toulousain fournit par exemple à Posei-Dom un contrôleur domotique pour piscine. OpenIndus travaille aussi sur un prototype de machine de test pour les lunettes de réalité virtuelle de la société Fitting Box.

L’entreprise conçoit et produit environ 1 000 cartes électroniques spécifiques par an grâce à une première chaîne de production électronique. Mais au mois d’août, OpenIndus a investi environ 100 000 euros dans une seconde chaîne qui va lui permettre de doubler cette capacité, tout en s’offrant la possibilité de produire des cartes plus grandes et plus complexes.

Se rapprocher de grands industriels

« Ces chaînes de production électroniques sont une force, appuie David Morelière. Car en plus de nos clients industriels, nous bénéficions des sollicitations d’autres bureaux d’études qui ne sont pas eux-mêmes équipés ». Concernant la crise liée à l’épidémie de coronavirus, OpenIndus s’en sort bien puisque l’entreprise ne possède aucun client dans le secteur aéronautique. Le toulousain a même profité de nouveaux démarrages d’opportunités, auprès d’industriels qui ont eu plus de temps pour travailler sur l’innovation et l’intégration de commandes à distance.

Finalement, OpenIndus vise le rapprochement avec de grands groupes industriels, dans le but d’apposer à terme un nom célèbre sur son automate de série. Dans tous les cas, la commercialisation du produit est prévue pour 2021, mais pourrait être accélérée par une telle levée de fonds. Pour l’instant, le toulousain est en discussions avec Continental (OpenIndus a remporté le prix innovation du Continental Start-up Challenge 2020), Serea et Airbus Helicopters. OpenIndus compte atteindre cette année 600 000 euros de chiffre d’affaires et un portefeuille d’une trentaine de clients.

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