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Nanolike veut être un maillon clé de l'IoT
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Nanolike veut être un maillon clé de l'IoT

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La start-up Nanolike fabrique des nanocapteurs et déménage à l'IoT Valley. Son objectif : produire un million de capteurs par an d'ici à 2020. Comment parviendra-t-elle à être l'un des maillons forts de la chaîne de l'IoT ?

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Nous avons validé la phase d'industrialisation de nos capteurs en 2016. Maintenant, on est prêts ! », annonce Jean-Jacques Bois, président et cofondateur de Nanolike, avec Samuel Behar. L'année 2017 sera en effet celle du décollage pour cette start-up née au laboratoire de l'Insa puis hébergée à la pépinière Théogone : l'équipe de 14 personnes va déménager à l'IoT Valley, l'écosystème dédié à l'internet des objets à Labège. L'entreprise disposera de 400 m² pour fabriquer ses nanocapteurs faits maison à 100 %, grâce à un savoir-faire unique gardé secret. Un brevet sur une application de la technologie Nanolike est en cours de rédaction aujourd'hui.

10 millions d'euros de CA en 2020

Pour consolider son décollage industriel et commercial, une levée de fonds de 3 millions d'euros est en gestation et devrait être conclue d'ici à la fin de l'année. Cet apport permettra de financer la R & D, l'investissement matériel et le développement commercial. La start-up créée en 2012 a déjà investi près de 1 millions d'euros en équipements machine, grâce à un accompagnement des banques. Elle a aussi bénéficié d'une aide européenne appelée Instrument PME qui lui a permis d'affiner son étude de marché (subvention de 50.000 euros). Elle candidate cette année pour Instrument PME-Phase 2, qui consiste à financer son développement. La subvention pourrait dépasser 1,5 million d'euro. La petite entreprise a fait appel au cabinet bordelais Capital High Tech pour l'aider dans la réalisation de ces dossiers financiers. Aujourd'hui, Nanolike assure une capacité de 100.000 capteurs par an. Jean-Jacques Bois prévoit de passer à un million avant 2020, avec un chiffre d'affaires atteignant les 10 millions d'euros.

Face à des mastodontes

Encore un acteur de l'IoT... Comment peuvent-ils percer ? « Je rappelle que nous ne sommes pas si nombreux à fabriquer des jauges de contrainte (poids, force, pression). Ce sont tous les services autour de ces capteurs qui se déploient aujourd'hui », explique le dirigeant qui recense cinq fabricants majeurs dans le monde, dont trois grands groupes leaders (Vishay, HBM ou Kyowa). « Nous sommes un maillon indispensable dans la chaîne de l'IoT. Nous avons bien l'intention d'être le passage obligé », confirme-t-il. Sa décision d'emménager à l'IoT Valley n'est pas un hasard. Nanolike sert déjà des start-up de l'écosystème, comme l'entreprise Intesens, avec qui il a conçu un service de contrôle des ponts pour les lignes SNCF.

Équipements divers

Ses autres clients sont des industriels. Nanolike a conçu des capteurs de force pour Microsoft ; des capteurs de poids pour surveiller le remplissage des bouteilles qui seront rangées dans les futurs frigos d'une grande marque d'électroménager ; un autre service de contrôle qui servira dans une chaîne de production chez un fabricant automobile... Il est encore trop tôt pour citer ces clients.

Avantages des nanocapteurs

Jean-Jacques Bois et Samuel Behar, tout juste trentenaires, détiennent une technologie unique : ils utilisent des nanocapteurs pour servir de jauges de contrainte et capteurs de température haute impédance. « Grâce à leur faible consommation énergétique, nos nanocapteurs permettent de créer des solutions de mesure intelligentes pour l'Internet des objets et donc pour l'industrie. » L'IoT dans l'industrie, un vaste marché que Nanolike envisage de conquérir en cumulant les partenariats avec tout l'écosystème de l'internet des objets et en vantant son savoir unique dans la conception de nanocapteurs.

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