Dans un pays et une région qui voient l’industrie textile décliner depuis plus de 20 ans à cause de la délocalisation massive en Asie, Nadine Ourmières promeut le savoir-faire français de sa marque Modoïd. Créée en 2000, la TPE Modoïd Work System propose aux entreprises des vêtements professionnels sophistiqués et originaux pour leurs employés.
« Nous voulons dépoussiérer l’image des tenues de travail et surtout garantir leur solidité et leur confort », explique Nadine Ourmières, fondatrice et dirigeante de la société. « L’objectif est de promouvoir avec style l’image de marque de nos clients et de rompre avec la lignée des vêtements professionnels ringards, frustrants à porter pour les salariés ».
Conquérir l'Occitanie
De PME locales à une enseigne nationale de la grande distribution, les entreprises qui font confiance à Modoïd pour habiller leurs collaborateurs appartiennent à tous les secteurs. En 2017, ce sont principalement les marques nationales qui ont permis à l’entreprise aussonnaise de 15 salariés de réaliser 1,35 M€ de chiffre d’affaires.
Mais aujourd’hui, Nadine Ourmières veut renforcer sa présence en région : « Depuis deux ans, ma stratégie est de développer Modoïd en Occitanie. Je suis diplômée de l’ex-Toulouse Business School et vendre aux entreprises locales me tient à cœur. En 2017, j’ai embauché un commercial dédié à cette tâche et si tout se passe bien, cette stratégie de communication sera étendue aux autres régions françaises ».
Mettre en avant le « Made in France »
Pour séduire les sociétés occitanes, Modoïd mise sur le « made in France ». En effet, la TPE s’approvisionne chez des fournisseurs européens et français, comme le groupe Deveaux, pour garantir la qualité de ses tissus. Les vêtements designés par Nadine Ourmières sont ensuite pour la plupart confectionnés dans l’atelier de l’entreprise à Aussonne, et parfois assemblés chez des sous-traitants.
En outre, la société travaille à flux tendu. Elle possède un stock de ses modèles de base mais s’approvisionne et produit en fonction de la demande. « Nos commandes peuvent aller de 500 € à 100 000 € et c’est cette souplesse entre les petits et les grands volumes qui nous différencie de la concurrence », souligne la dirigeante. Dans tous les cas, Modoïd propose un accompagnement personnalisé de ses clients pour leur image et leur communication.
L’aide d’un contrat export
Par ailleurs, Nadine Ourmières, passionnée de tango argentin, a intégré à Modoïd Work System la marque de vêtements de danse Gustango. Distribués dans des boutiques généralistes (Lolo & Jo, M’elle…) et magasins spécialisés dans les articles de danse (Je suis Je danse…) depuis 2006, les habits Gustango ont représenté 10% du chiffres d’affaires de la TPE l’année dernière.
C’est avec cette marque que Modoïd Work System s’essaye à l’export. Gustango est distribuée en Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Japon, et Nadine Ourmières espère percer au Royaume-Uni notamment via sa participation en mars au salon MOVE IT de Londres, dédié aux articles de danse : « Cette route de l’export que prend Gustango pourra être un levier pour faire une place à l’international aux vêtements professionnels Modoïd ». Pour l’aider, Modoïd Work System a d’ailleurs obtenu un contrat export de la Région fin 2017.
