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Mecaprotec Industries : Un plan d'investissement de 15 millions d'euros sur cinq ans
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Mecaprotec Industries : Un plan d'investissement de 15 millions d'euros sur cinq ans

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Mecaprotec Industries engage un nouveau plan d'investissement de 15 millions d'euros. Au programme : développement de nouvelles chaînes de traitement, extension du site en Tunisie, projet de rachat d'entreprise. Avec l'objectif d'atteindre 1 000 salariés et 51 millions d'euros de chiffre d'affaires dans cinq ans.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Un nouveau directeur, une nouvelle stratégie offensive : Mecaprotec Industries poursuit sa croissance sur le secteur très concurrentiel du traitement de surface aéronautique. Travaillant pour le compte d'Airbus, Dassault, Boeing, Safran, Embraer ou encore Bombardier, employant 680 personnes pour un chiffre d'affaires de 39,7 millions d'euros en 2016 (+ 2,5 %), l'entreprise lance des projets qui concernent ses deux sites de production à Muret et sa filiale installée en Tunisie en 2012. Cette année, 5 millions d'euros y seront dédiés, pour un total de 15 millions sur les cinq prochaines années.

Nouvelle chaîne automatique

Le site historique de Mecaprotec à Muret va tout d'abord subir un lifting bien mérité. « Nous mettons en place une nouvelle ligne automatique de traitement des aluminiums, opérationnelle en juillet 2017, pour accompagner certains donneurs d'ordres comme Safran et Airbus Helicopters », annonce Pierre Barès, directeur de développement de l'entreprise qui a pris la suite en mars de Marc Lalanne, parti à la retraite, en tant que directeur général délégué. À terme, ce site de 6 000 m² subira de nouvelles modifications pour se moderniser.

Elargir le panel de qualifications

Sur le second site muretain de Mecaprotec, où sont situés le laboratoire de R&D, l'école de formation de l'entreprise et de nouvelles lignes robotisées de peinture et de traitement de surface automatisé, les développements se poursuivent sans grand changement. La R&D, à laquelle sont dédiés trente salariés environ et 8 % du chiffre d'affaires, reste active avec d'une part une recherche en amont sur de nouvelles protections des aluminiums ou de nouveaux traitements pour le conditionnement d'air en cabine, via des projets de R&D collaboratifs. Les efforts se poursuivent également sur le développement de nouveaux produits et de nouvelles qualifications. « Nous restons dans l'aéronautique mais nous nous ouvrons à une plus grande variété de traitements et de donneurs d'ordres », appuie Monique Tressarieu, p-dg de Mecaprotec Industries. Enfin, une équipe "ingénierie" appartient également à ce laboratoire, pour concevoir les nouvelles installations et de nouveaux procédés robotisés, comme la chaîne en cours de construction dans le site historique.

La Tunisie en plein essor

La croissance de l'entreprise aujourd'hui est surtout tirée par le site tunisien de Mecaprotec, qui emploie 280 personnes. Un agrandissement de 2 500 m² des locaux actuels (4 800 m²) est en cours, pour suivre la hausse des cadences des clients que sont Stelia, Figeac et Mecachrome. Un atelier peinture et des bureaux seront rajoutés, opérationnels en 2018. « Nous commençons à étudier de nouveaux prospects en Tunisie, déclare le directeur général délégué. Dans cinq ans, on montera à 400 employés. » Avec en toile de fond l'amélioration de la performance et de la maturité industrielle - Mecaprotec réitère l'opération Performances Industrielles du Gifas, cette fois dans la grappe d'entreprises constituée autour d'Airbus Saint-Eloi, et est engagée dans la démarche SQIP d'Airbus depuis un an pour améliorer sa performance et industrialiser de nouveaux produits -, l'entreprise muretaine espère atteindre dans cinq ans 51 millions d'euros de chiffres d'affaires et 1.000 employés.

Un projet de rachat

Un projet en cours va notamment aider le traiteur de surface à grossir. Avec une nouvelle stratégie fortement marquée sur « l'accompagnement des clients au plus près de leurs besoins », Mecaprotec veut proposer aux acteurs souhaitant intégrer le traitement de surface, de s'installer chez eux ou à côté et leur offrir son expertise. Des discussions sont ainsi en cours avec une entreprise pour racheter un site en Loire-Atlantique, qui fait déjà du traitement de surface mais pas dans l'aéronautique. « Cela nous permettrait de nous rapprocher d'un client en pleine croissance », confie Monique Tressarieu. L'objectif est d'accomplir deux projets d'accompagnement clients dans les cinq ans, par rachat, construction ou installation dans le cadre d'un partenariat. Si cette opération est confirmée, ce serait en tout cas la première opération externe de l'entreprise.

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