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Le toulousain Mecaprotec Industries rachète le nantais Astec
Toulouse # Aéronautique # Fusion-acquisition

Le toulousain Mecaprotec Industries rachète le nantais Astec

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L'entreprise Mecaprotec Industries, basée près de Toulouse, engage un nouveau plan d’investissement de 15 millions d’euros. Elle vient d'acter le rachat de la société Astec, située près de Nantes. Objectif : atteindre 1.000 salariés et 51 millions d'euros de chiffre d’affaires dans cinq ans.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Un nouveau directeur, une nouvelle stratégie offensive : Mecaprotec Industries poursuit sa croissance sur le secteur très concurrentiel du traitement de surface aéronautique. Travaillant pour le compte d’Airbus, Dassault, Boeing, Safran, Embraer ou encore Bombardier, employant 680 personnes pour un chiffre d’affaires de 39,7 millions d’euros en 2016, l’entreprise de Muret, près de Toulouse, lance de multiples projets, à commencer par sa première opération de croissance externe.

Conserver l'activité navale et développer l'aéronautique

C’est la petite société Astec, située à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), qui a été rachetée en totalité le 31 mai. Ce site classé traitement de surface et revêtement de peinture traite les pièces pour l’industrie navale, avec comme clients STX et DCNS, et un chiffre d’affaires prévisionnel de 1,2 million d’euros en 2017. La société avait été ravagée par un incendie en 2015 et reconstruite depuis. Sept salariés y travaillent, tous repris par Mecaprotec.

« Nous conservons l’activité navale et allons y développer l’activité aéronautique », annonce Pierre Barès, directeur de développement de l’entreprise qui a pris la suite en mars de Marc Lalanne, parti à la retraite, en tant que directeur général délégué. « Ce rachat nous permet de gagner deux ans dans le projet d’implantation en région nantaise, pour accompagner nos clients au plus près de leurs besoins. » Astec devient donc Mecaprotec Loire-Atlantique, présidé par Monique Tressarieu, p-dg de Mecaprotec.

Plan d’investissement

Pendant un an, jusqu’en juin 2018, l’entreprise toulousaine prévoit d’investir 1 million d’euros dans le bâtiment de son nouveau site d’une surface de 1 320 m² sur une parcelle de 6 800 m². Mecaprotec Loire-Atlantique possède déjà des installations en traitement de surface de très grandes capacités. À ces installations s'ajouteront celles de l'activité aéronautique : sablage titane, ligne de traitement de surface avec dégraissage et décapage titane, contrôle non-destructif par ressuage… En 2020, le bâtiment sera agrandi pour accueillir davantage de traitement de surface aéronautique, tout en conservant l’activité navale qui permet à Mecaprotec de se diversifier. L’entreprise veut également proposer aux acteurs souhaitant intégrer le traitement de surface, de s’installer chez eux ou à côté et leur offrir son expertise. Les dirigeants souhaitent réaliser deux projets d’accompagnement clients dans les cinq ans, par rachat, construction ou installation dans le cadre d’un partenariat.

Lifting et extension

D’autres projets concernent les deux sites de production à Muret de Mecaprotec et sa filiale installée en Tunisie en 2012. Cette année, 5 millions d’euros y seront dédiés, pour un total de 15 millions sur les cinq prochaines années. Le site historique de Mecaprotec à Muret va tout d’abord subir un lifting bien mérité. « Nous mettons en place une nouvelle ligne automatique de traitement des aluminiums, opérationnelle en juillet 2017, pour accompagner certains donneurs d’ordres comme Safran et Airbus Helicopters », annonce Pierre Barès. À terme, ce site de 6 000 m² subira de nouvelles modifications pour se moderniser.

La croissance de l’entreprise aujourd’hui est surtout tirée par le site tunisien de Mecaprotec, qui emploie 280 personnes. Un agrandissement de 2 500 m² des locaux actuels (4 800 m²) est en cours, pour suivre la hausse des cadences des clients que sont Stelia, Figeac et Mecachrome. Un atelier peinture et des bureaux seront rajoutés, opérationnels en 2018. « Nous commençons à étudier de nouveaux prospects en Tunisie, déclare le directeur général délégué. Dans cinq ans, on montera à 400 employés. »

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