L’aéroport de Toulouse-Blagnac (342 salariés) va réaliser cette année deux investissements d’ampleur. D’abord, la création d’un nouveau parking avions pour 5 millions d'euros, qui permettra d’augmenter de 600 000 passagers la capacité de traitement annuelle de l’aérogare. À ce nouveau poste d’embarquement et de débarquement à pied, s’ajoutent une nouvelle salle de pré-embarquement avec accès direct au tarmac et l’agrandissement d’une salle existante.
Dans un second temps, la société de gestion de l’aéroport (ATB, détenue depuis décembre à 49,99 % par Eiffage, 40 % par des actionnaires locaux et 10,01 % par l’État français) prévoit la rénovation de la piste 2, qui sert aujourd’hui à des essais Airbus et à des vols de livraison. Les travaux d’un montant de 13 millions d'euros devraient avoir lieu de juin à septembre.
Des investissements permis par des résultats financiers au beau fixe pour l'infrastructure. L'aéroport annonce un chiffre d'affaires de 160,6 M€ pour 2019, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2018. Une hausse due notamment au développement des activités commerciales (diversification immobilière) et à la livraison de halls de peinture à l'industriel Sabena Technics.
« Plusieurs dizaines d'annulations » depuis début mars
Toulouse-Blagnac a enregistré en 2019 des volumes relativement stables en matière de trafic aérien : - 0,1 % pour le trafic global à 9 620 224 passagers, + 0,3 % pour le trafic local, - 2 % de trafic international et + 2,5 % de trafic national. « Ces légères variations sont notamment dues à l’arrivée de la concurrence nouvelle de Ouigo (transporteur ferroviaire low-cost, filiale de la SNCF, NDLR), les incertitudes liées au Brexit et les grèves dans les services de navigation aérienne », commente Philippe Crébassa, président du directoire. À noter une hausse de + 1,2 % du low-cost qui représente 43,4 % du trafic total, et la destination Paris tous aéroports qui pèse à elle seule 34 % de l'activité d'ATB. La rentabilité de l'aéroport s'élève à 62 millions d'euros (EBITDA), soit + 13 % par rapport à 2018.
Concernant l'épidémie de coronavirus Covid-19, aucune modification du trafic aérien n'a été observée à Toulouse en janvier et février. Pour la suite, Philippe Crébassa analyse : « Les compagnies aériennes commencent à nous annoncer des annulations, comme par exemple Easyjet vers l'Italie, et on s'attend à un impact majeur au moins sur les trois prochains mois, notamment si l'on passe en phase trois de l'épidémie ». « Plusieurs dizaines d'annulations » de vols auraient déjà été enregistrées depuis début mars.