La Société hydroélectrique du Midi annonce une année record en investissements
# Production et distribution d'énergie # Investissement

La Société hydroélectrique du Midi annonce une année record en investissements

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La Société Hydro-Electrique du Midi a investi 32 millions d’euros dans ses installations en 2016 et augmentera à nouveau ses efforts de maintenance cette année.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Une année record », souligne le directeur général de la Shem Pierre Chambon. Sur les investissements, pas sur la production hydroélectrique (1,5 TWh), plutôt en retrait par rapport aux années précédentes, à cause d’une fin d’année 2016 très sèche qui a généré une baisse des apports en eau de 30 % par rapport à une année normale. Le chiffre d’affaires de la Shem, filiale du groupe Engie, devrait tourner autour des 88,3 millions d’euros - il était de 85,5 millions d'euros en 2015.

Après avoir investi 23 millions d'euros en 2015, la Shem a misé 32 millions d'euros en 2016 dont 31 millions en maintenance : 20 millions en Nouvelle Aquitaine, 9,2 millions en Occitanie-Pyrénées et 1,5 millions en Auvergne. « 51 % de ces dépenses bénéficient aux entreprises locales », précise Pierre Chambon. Des travaux d’envergure ont été réalisés : grand projet de rénovation du barrage de Marèges (Corrèze - en photo), agrandissement des évacuateurs de crue au barrage des Essarts (Cantal) et du barrage de l’Oule (Hautes-Pyrénées), revue de sureté du barrage de Bious (Pyrénées-Atlantique).

Réorganisation

2016 aura également été l’année d’une réorganisation de l’entreprise, avec l’implantation de deux directions régionales à Pau et à Brive et d’une agence régionale en vallée de la Têt (Pyrénées-Orientales). L’objectif est « de renforcer notre ancrage territorial et rapprocher certains services, dont la maintenance des usines pour que ces dernières soient le plus possible disponibles.

Projets en 2017

En 2017, les efforts se poursuivront avec une prévision d’investissements de 34 millions d'euros. Seront concernés les barrages de Marèges, des Essarts, de l’Oule, mais aussi l’usine de Licq-Atherey (changement des conduites forcées), de Pont-de-camps en Pyrénées-Atlantiques (révision générale) et de Montbrun dans le Lot. Par ailleurs, le service de prestations à l’externe que la Shem a créé il y a deux ans a remporté ses premiers marchés : assistance à maîtrise d’ouvrage pour la conception d’une usine hydroélectrique qui alimente la station de ski d’Arcalis en Adorre ; modernisation d’une chute pour Iberica de Energie en Espagne entre autres. Au-delà de ces contrats, la société poursuit son positionnement sur l’offre de services en matière de petite hydroélectricité à destination des collectivités. La Shem est ainsi actionnaire avec la commune d’Uzerche d’une SEM qui a fait construire deux petites centrales hydroélectriques, lesquelles seront inaugurées d’ici à cet été. « Nous attendons également une réponse du ministère de l’Ecologie à un appel d’offres sur un projet de création de centrale en partenariat avec Bagnères-de-Bigorre », rajoute le directeur de la Shem.

Renouvellement des concessions : le serpent de mer

La société qui emploie 320 salariés poursuit ainsi son développement, en attendant l’ouverture du marché de l’électricité demandée par l’Union européenne, qui concernerait 70 % de son parc en terme de renouvellement de concessions. « Une source de stress pour nos salariés, mais qui peut être une opportunité de reprendre des concessions connexes à nos installations », conclut Pierre Chambon. Sur ce serpent de mer, aucun agenda n’a encore été clarifié.

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