La nouvelle technologie Reveelium de ITrust (médaille de bronze au concours national des Trophées de la sécurité en novembre 2015) démarre plutôt bien : trente clients en France, de nouveaux clients américains (des banques)... Ce système innovant de détection des cyber attaques et malveillances au sein des systèmes informatiques a généré 50 % des ventes d'ITrust au cours de ce premier trimestre. « Nos résultats commerciaux nous mettent en position de force pour réaliser une nouvelle levée de fonds », explique Jean-Nicolas Piotrowski, le fondateur et dirigeant de l’entreprise qui emploie aujourd’hui une quarantaine de salariés (contre 22 en 2015) répartis entre Toulouse, Paris et Lyon. Ils sont 25 à Toulouse. Une filiale américaine a été créée aux Etats-Unis l'été dernier. Cinq autres personnes devraient rejoindre l’équipe prochainement.
Nouvelle levée de fonds de 15 millions d'euros en discussion
ITrust avait levé 2 millions d’euros en février 2016. À l’époque, Jean-Nicolas Piotrowski envisageait une continuation avec une levée de fonds de 10 millions d'euros en suivant, dans l’année 2016. Le projet a été reculé : « Il faut trouver le bon timing : cette année, nos résultats sont encore meilleurs, c'est pourquoi nous ne sommes pas si pressés. D’un autre côté il nous faut respecter le time to market, surtout dans notre secteur où tout va très vite, et donc se développer rapidement. » Le chiffre d’affaires de l'entreprise doit passer de 2,3 millions d'euros à 3,5 millions d'euros en 2017, soit une croissance de 50 %. Jean-Nicolas Piotrowski prévoit le même taux de croissance pour l’année d'après, toujours grâce à Reveelium qui cible le top 500 des entreprises en France et à l’international. Les clients sont de tous secteurs : data center, banques, transport, mutuelles, énergie.
Une possible entrée en bourse
Si l'objectif des 15 millions d'euros de levée de fonds est atteint, il est fort probable qu' ITrust entre en bourse : « cela fait partie du package demandé par certains de nos financeurs », explique le chef d'entreprise qui continue d'investir dans la R&D (celle-ci représente 65 % des charges de l'entreprise). Les ingénieurs de la PME planchent actuellement sur les futures versions de Reveelium. « La version 1 de Reveelium était disruptive car notre outil a intégré l'intelligence artificielle avant les autres. Maintenant, nous travaillons sur l'amélioration de la performance de l'outil ", prévoit l'entrepreneur qui a été identifié comme l'une des quatre entreprises en cybersécurité qui comptent en France, dans le cadre du programme IA (Intelligence Artificielle) national.
