Innov'Pôle Santé : le CHU inaugure une plateforme inédite
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Innov'Pôle Santé : le CHU inaugure une plateforme inédite

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Le Centre hospitalier universitaire de Toulouse a inauguré ce 22 octobre la plateforme Innov'Pôle Santé (IPS). Unique par sa nature, cofondée par un consortium de huit entités publiques et privées dont la Région, le CEA Tech ou Aerospace Valley, la structure a pour but d'accélérer la mise sur le marché de produits de santé innovants. Le premier projet IPS a été lancé dès ce mardi.

Le but de l'IPS est de "ne passer à côté d'aucune innovation de rupture" — Photo : CHU de Toulouse

Inaugurée ce 22 octobre au Centre hospitalier universitaire de Toulouse, la plateforme Innov’Pôle Santé (IPS) a pour objectif d’accélérer l’accès au marché d’innovations technologiques ou organisationnelles en santé. La plateforme est inspirée d’EDIT, prédécesseur qui a permis l’aboutissement de 52 projets entre 2013 et 2018, dont 50 % ont reçu le marquage CE et plus de la moitié l’éligibilité au remboursement. « Innov’Pôle Santé est une des seules plateformes au monde à être portée de la sorte par un CHU et une région », souligne Marc Penaud, directeur général du CHU de Toulouse.

Huit cofondateurs publics et privés

À la base de la plateforme, on trouve un consortium de huit cofondateurs : le CHU de Toulouse, Toulouse Métropole, la région Occitanie, les pôles de compétitivité Eurobiomed et Aerospace Valley, le CEA Tech, Toulouse Tech Transfer et l’université Toulouse III Paul Sabatier. De nombreux partenaires sont également impliqués dans le projet comme les clusters Biomed Alliance et Digital113, le Medes ou encore Bpifrance. Dirigé par Anne-Laure Navarre, l’IPS s’organise pour l'instant autour de quatre personnes et fonctionnera avec le financement par projets et le mécénat, notamment du fonds de dotation de l’Institut Saint-Jacques.

« L’IPS doit mettre en liens professionnels de santé, porteurs de technologies, chercheurs, scientifiques et industriels pour garantir que chaque bonne idée aboutisse à une solution sur le marché », détaille Marc Penaud. « Comme avec EDIT, l’idée est de ne jamais passer à côté d’une innovation de rupture », ajoute le Professeur Bernard Fraysse, créateur d’EDIT. Ce dernier fait notamment référence au correcteur auditif intelligent Audiocap ou à l’implant pour faire voir les aveugles, tous deux issus de la structure EDIT.

Un outil pour les jeunes médecins

Le comité scientifique de l’IPS présidé par le Professeur Fraysse va étudier la validité des projets en amont (prototype, preuve de concept, idée). Le premier projet IPS a d'ailleurs été lancé dès ce mardi en remportant le prix Innov'Pôle Santé. Nommé Swallis Medical, il consiste en un collier non invasif permettant le monitoring, le diagnostic et la réhabilitation des troubles de la déglutition, notamment via l'utilisation d'intelligence artificielle.

Par ailleurs, la plateforme travaillera en aval sur l’évaluation des produits sous la forme d’essais cliniques qui seront réalisés au CHU de Toulouse, afin que les solutions soient implémentées dans les parcours de soins existants. À la différence d’EDIT, l’Innov’Pôle Santé compte s’appuyer sur le numérique (IoT, applications mobiles de télémédecine) pour accélérer ces tests en conditions réelles.

Enfin, l’IPS interviendra sur la phase intermédiaire du marquage CE et des dossiers de remboursement. « Par-dessus tout, l’Innov’Pôle Santé va permettre aux jeunes médecins, dynamiques et créatifs, de concrétiser leurs idées », conclut Laurent Schmitt, président de la Commission médicale d’établissement du CHU de Toulouse.

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