En Occitanie, les industriels du recyclage mobilisés pour un nouveau mode de tri
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En Occitanie, les industriels du recyclage mobilisés pour un nouveau mode de tri

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Réunie ce 28 juin pour sa septième Journée des Partenaires, la branche Occitanie de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) entend aussi développer de nouvelles filières de valorisation pour les déchets.

Plutôt que le projet gouvernemental de consigne sur les bouteilles plastiques, les industriels du recyclage privilégie une évolution du système de tri — Photo : PSI Environnement

Professionnels du recyclage, fournisseurs, équipementiers : ils étaient plus d'une centaine à participer à la septième Journée des partenaires organisée par la branche Occitanie de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec), tenue ce 28 juin sur le site de PSI Environnement à Lannemezan (65). Habituellement centrée sur la prise d'affaires, la manifestation a pris cette année une tournure plus politique. Federec a rejeté en début de semaine le projet gouvernemental de consigne pour les bouteilles plastiques, et défend ses propres modèles de valorisation.

Créer des nouvelles filières sur le sol français

"Notre profession est à un tournant, reconnaît Olivier Dalle, président de Federec Occitanie. Le gouvernement a annoncé un objectif de réduction de 50% de mise en décharge d'ici 2025, au moment où la Chine a fermé ses frontières pour certains déchets ultimes, à commencer par les plastiques. Il nous faut arriver à traiter ces déchets sur le territoire national ou européen, mais cela implique de mettre en place des filières de valorisation efficaces."

Federec reproche au système de consigne son coût (estimé à 200 à 300 millions d'euros par an) et son inefficacité à assurer le recyclage à 100% des bouteilles plastiques. La fédération privilégie un nouveau système de tri des déchets ménagers, avec une poubelle pour les bio-déchets et une autre pour les produits secs. "Cela simplifierait le geste du tri pour les particuliers, et la gestion du traitement pour nos entreprises", poursuit Olivier Dalle. Federec relie ce dossier à celui des déchets industriels banals (DIB), souvent constitués de plastiques rigides ou de films plastiques.

Les déchets comme combustibles alternatifs

Pour les entreprises de recyclage, l'une des principales pistes de valorisation réside dans la production d'énergie. Federec défend notamment un assouplissement de l'usage des combustibles solides de récupération (CSR), aujourd'hui cantonnés au secteur des cimenteries qui poussent leur utilisation de combustibles alternatifs. L'Occitanie compte 116 entreprises de recyclage, soit 10% des effectifs d'une filière qui a généré 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018.

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