La start-up toulousaine Earthcube vient de réaliser une levée de fonds de 3 millions d'euros auprès de la société d'investissement en capital-risque 360 Capital Partners. Le leader français de la surveillance par satellite d’infrastructures industrielles et de l’environnement compte ainsi passer de 15 à 25 salariés d’ici fin 2018, tout en atteignant un chiffre d’affaires d’un million d’euros.
Une fréquence d’observation décuplée
Fondée en 2016, Earthcube développe des algorithmes d'intelligence artificielle afin d'automatiser l'analyse des images satellites. Ainsi, la start-up achète les données à des opérateurs de satellites et nanosatellites comme Airbus, DigitalGlobe, Planet ou Telespazio, puis les analyse pour ses clients. « Notre logiciel d'automatisation permet une surveillance 10 à 100 fois plus fréquente qu’avec les moyens actuels, affirme Arnaud Guerin. Et dans le même temps, l’enjeu pour nous est de rester 10 fois moins chers que les solutions aéroportées ».
De plus en plus de clients dans l’environnement
Pour le client, le coût de l’analyse d’images par Earthcube dépend de la fréquence d’observation souhaitée (quotidienne, mensuelle…), ainsi que de la qualité des images requise. À l’origine, la plupart des clients de la société sont de grands pétroliers européens ayant sollicité la jeune pousse pour la surveillance de leurs pipelines. Toutefois, de plus en plus de services fournis par Earthcube touchent à l’environnement. La start-up est notamment labellisée « green tech » par le ministère de l’environnement, ce qui lui permet de travailler directement pour l’État ou des organismes affiliés.
Nouveau marché auprès des assurances
Grâce à sa levée de fonds, la société toulousaine souhaite aujourd’hui conquérir de nouveaux marchés, principalement à l’international. « Nous allons continuer à développer notre logiciel pour qu’en plus des images dans le visible et l’infrarouge, il puisse traiter les données radar, souligne Arnaud Guerin. Nous voulons aussi toucher le monde des assureurs. Notre analyse pourrait en effet permettre de surveiller les infrastructures pour prévenir les risques en amont d’une catastrophe naturelle, et en aval pour évaluer les dégâts ».