Dans le cadre du plan gouvernemental « 10 000 entreprises pour l’inclusion », les départements créent un à un leur club dédié. La Haute-Garonne possède son propre groupe depuis juillet 2019, et les dix premières entreprises viennent de signer leur charte d’engagement. « L’objectif est de sortir les publics fragiles des difficultés grâce aux entreprises, par un accès facilité à l’emploi », souligne Christophe Lerouge, directeur de la Direccte Occitanie.
AG2R La Mondiale, Airbus, Arcométal, Braixt, Djodem, Feelobject, Jimenez FVA, MC4, Suez et Valorem se sont ainsi engagés à mettre en place des dispositifs à destination des jeunes, demandeurs d’emploi en Quartier prioritaire de la ville (QPV), bénéficiaires du RSA, personnes « sous main de justice », en situation de handicap, réfugiés, ou encore des femmes, notamment dans le secteur industriel. Le Medef 31, la Fondation agir contre l’exclusion (Face) du grand Toulouse et le Pôle Emploi 31 sont partenaires de cette initiative.
La diversité, solution aux difficultés de recrutement
D’après Pôle Emploi, la Haute-Garonne est un département dynamique, avec 14 200 créations d’emploi entre fin 2018 et fin 2019, et un taux de chômage à 8 %, inférieur à celui de l’Occitanie et de la France dans son ensemble. « Pourtant, 50 % des projets de recrutement sont jugés difficiles, par pénurie de candidats ou profils inadéquats, analyse Annick Senat, directrice territoriale Pôle Emploi 31. Or, 60 % des employeurs déclarent que les compétences comportementales sont plus importantes que les compétences techniques. Valoriser la diversité est une partie de la solution. » Pôle Emploi 31 vient d’enrichir ses 17 équipes de 21 conseillers supplémentaires pour travailler avec les entreprises sur ces difficultés de recrutement.
À titre d’exemple, le spécialiste du transport poids lourds Jimenez FVA emploie 600 salariés à parité, embauche des repris de justice et a créé une équipe handisport. Asteo, la nouvelle filiale de Suez sur l'assainissement des eaux pluviales, tout juste créée, compte déjà 10 % de salariés issus des quartiers prioritaires et veut atteindre les 30 % fin 2020. Enfin, à noter que 23 entreprises haut-garonnaises sont également signataires de conventions PAQTE, en faveur des quartiers prioritaires.