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Devatics devient OneStock pour convaincre plus de distributeurs
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Devatics devient OneStock pour convaincre plus de distributeurs

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Depuis trois ans, Devatics a pris un virage à 180 degrés en éditant un logiciel de gestion des stocks à destination des distributeurs. Fraîchement renommé OneStock, la société toulousaine espère conquérir de nouveaux marchés comme le luxe, la cosmétique ou le BTP.

Benoit Baccot, Romulus Grigoras et Vincent Charvillat ont cofondé l'éditeur de logiciel toulousain OneStock (ex-Devatics) en 2010 — Photo : OneStock

Ne dites plus Devatics mais OneStock. La société toulousaine a bien changé depuis sa création en 2010. « Pendant sept ans, nous étions spécialisés dans la personnalisation des sites d’e-commerce en temps réel, c’est-à-dire adapter les contenus, le prix, l’offre ou le tunnel d’achat au visiteur », raconte Yves Régent, directeur financier de OneStock. Le toulousain Irrijardin ou le tarnais Tom Press ont figuré parmi les premiers clients de l’entreprise.

Un jour, c’est la révélation. « Nous travaillions avec le designer anglais de vêtements pour femmes Phase Eight sur la mise en avant d’articles sur leur site. Cela marchait très bien, tellement bien qu’un jour, les ventes ont été stoppées nettes à cause… d’indisponibilités de stocks ! L’idée nous est donc venue de vendre sur le site web directement à partir des stocks des magasins, et non des entrepôts », raconte le dirigeant.

Une vision globale des stocks disponibles

OneStock a donc développé une plateforme permettant d’unifier l’information sur les stocks. Objectif : connaître les quantités disponibles de chaque produit, dans chaque magasin, entrepôt, ou même en commande chez le fournisseur pour permettre la livraison directe au client final. Unifier l’information de tous les points de stock à celle de tous les points de vente rend par exemple possible la livraison express en 30 minutes.

Pionnier avec son logiciel, OneStock est devenu en trois ans un des leaders de la gestion de commande en Europe aux côtés de Manhattan Associates et IBM. La société, qui ne souhaite pas communiquer sur son chiffre d’affaires, affirme le doubler tous les ans depuis sa réorientation. Elle est en effet passé d’un… à 25 clients sur cette période ! Intersport, Naf Naf, Camaïeu, Brice, Jules, Kaporal, Pimkie, Truffaut ou encore le groupe montpelliérain Orchestra déboursent « quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’euros » pour bénéficier du service. « La plateforme OneStock représente aujourd’hui 90 % de notre activité. Afin d’être plus lisibles pour nos futurs clients, nous avons donc rebaptisé l’entreprise avec ce nom début 2019 », souligne Yves Régent.

À la conquête du marché américain

Stratégie payante puisque l’entreprise, qui vise 30 clients d’ici à la fin de l’année, vient de signer avec de grands acteurs du luxe, de la cosmétique et du BTP. Par ailleurs, OneStock cherche à diversifier son offre en proposant des services annexes comme permettre au client de prendre rendez-vous en ligne pour aller essayer un article en magasin. L’entreprise travaille beaucoup en R & D sur la promesse de livraison afin de multiplier les différentes options du client, par exemple pour une réception à l’heure près. OneStock a également reçu 160 000 € de subvention du fonds européen Feder, qu’elle a utilisée avec le laboratoire Laas-CNRS pour rendre son algorithme de gestion des commandes plus performant.

L’entreprise, qui vient d’atteindre les 50 collaborateurs, vient de déménager dans de nouveaux locaux de 650 m2. Si ses principaux marchés sont la France et le Royaume-Uni, OneStock peaufine en ce moment même son entrée sur le marché américain.

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