Crusta C investit pour booster ses ventes en Europe de l'Est
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Crusta C investit pour booster ses ventes en Europe de l'Est

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Installé à L'Isle-Jourdain, dans le Gers, Crusta C cuit et conditionne la crevette pour la grande distribution depuis 1993. L'entreprise vient d'investir 10 millions d'euros dans la construction d'un quatrième site dans le Pas-de-Calais qui devrait lui permettre d'accroître ses ventes en Europe de l'Est. Crusta C lance aussi deux nouvelles références : le thon et le poulpe.

L'entreprise gersoise Crusta C cuit et réfrigère 15 000 tonnes de crevettes par an. — Photo : CrustaC

Créé en 1993 à L’Isle-Jourdain (Gers) par Franck Nguyen, aujourd’hui PDG, Crusta C (165 salariés ; CA 2019 : 120 M€) est spécialisé dans la cuisson et le conditionnement de crevettes pour la grande distribution. L’entreprise a enregistré une hausse d’activité (proportion non communiquée) depuis le début de la crise liée à l’épidémie de coronavirus. Pour conforter cette croissance et faire face à ses deux principaux concurrents en France – Krustanord (groupe espagnol Pescanova) et Delpierre (groupe Labeyrie Fine Foods) –, Crusta C a choisi d’investir 10 millions d’euros dans l’ouverture d’un nouveau site à Arras, dans le Pas-de-Calais.

Un quatrième site ouvrira fin septembre

Photo : Crusta C

Après L’Isle-Jourdain où la société fabrique ses produits complexes (crevettes marinées, brochettes…), le site de Boulogne-sur-Mer consacré au petit conditionnement, et celui de Vitrolles dédié aux produits fragiles (crevettes sauvages) grâce à une ligne de cuisson traditionnelle, un quatrième site de 4 000 m2 doit ouvrir fin septembre.

« Le site, entièrement robotisé, sera consacré aux crevettes labellisées ASC, c’est-à-dire issues d’une aquaculture responsable, et principalement destinées aux marchés de l’Europe de l’Est », détaille Julie Nguyen, fille du fondateur et responsable marketing et communication. Les nouveaux locaux construits par Crusta C devraient accueillir une quinzaine de personnes dans un premier temps, ce qui portera à 180 le nombre de collaborateurs de l’entreprise.

À ses débuts, Crusta C cuisait et réfrigérait une trentaine de tonnes de crevettes par an. À présent, l’entreprise traite annuellement 15 000 tonnes à destination des marques distributeurs en France, de sa propre marque (20 %) et de l’export (Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Europe de l’Est). Spécialisée dans les années 1990 sur la crevette de Madagascar, produit pêché historiquement par le grand-père du fondateur, la société travaille aujourd’hui avec 80 % de crevettes d’élevages certifiés d’Amérique du Sud, 10 % de crevettes asiatiques (principalement de Malaisie), et 10 % de crevettes d’Afrique et de Madagascar.

Diversification hors crevette

Mais Crusta C ne manque pas d’idées pour assurer sa croissance, et vient de réaliser un investissement de plus d’un million d’euros pour le lancement de deux nouvelles références, hors crevettes. « Nous venons de démarrer la commercialisation de pavés de thon sashimi certifiés MSC, c’est-à-dire issus d’une pêche responsable, précise Julie Nguyen. Et d’ici fin 2020, nous allons lancer une gamme de poulpe mariné, d’abord destinée à la grande distribution française puis à l’export ».

La société, qui s’est très rapidement adaptée au contexte singulier de la crise liée à l’épidémie de coronavirus, planifie un chiffre d’affaires en croissance en 2020.

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