Avec l’inauguration en décembre dernier d’un hôtel à Bourg-Saint-Maurice pour le compte du groupe haut-savoyard Restoleil, le cabinet de conseil en levées de fonds Good Founders a bouclé un très bon exercice 2019 : dix opérations conclues pour un montant global de 54 millions d’euros, dans une zone géographique allant de la Nouvelle-Aquitaine à Auvergne Rhône-Alpes, plus les DOM-TOM. Parmi les transactions menées à leur terme, l’acquisition du transporteur bordelais Tam-Tam par le groupe toulousain Labatut.
Une spécialisation sur les PME et ETI
Depuis sa création en 2014 à Toulouse, Good Founders s’installe année après année parmi les acteurs indépendants du financement du Grand Sud. Cette année, la société s’est même hissée à la deuxième place dans le classement des levées de fonds à destination des PME et ETI, réalisé par la marketplace Fusacq. Son cofondateur Mohamed Gadi, l’un des trois associés actuels, met en avant un autre indicateur : « L’an dernier, sept de nos opérations ont été réalisées avec des entreprises déjà clientes, dans un écosystème qui reste très concurrentiel. »
Comme pour la plupart des acteurs du secteur, l’activité de Good Founders a connu un brusque coup d’arrêt avec les premiers impacts du coronavirus. D’autant que plusieurs de ses secteurs de prédilection concernent l’économie présentielle, à commencer par le tourisme et l’hôtellerie-restauration. « De façon générale, la crise sanitaire a poussé les banquiers et investisseurs à se concentrer sur les participations déjà engagées, plutôt qu’à miser sur la croissance en lançant de nouvelles opérations. Le marché du financement est à nouveau actif, mais les acteurs hésitent encore sur l’attitude à adopter », analyse Mohamed Gadi.
La santé et l’agroalimentaire pas épargnés
Même des secteurs a priori porteurs souffrent de la crise actuelle. Ainsi l’agroalimentaire ne suscite-t-il pas d’enthousiasme particulier chez les investisseurs, du fait d’un potentiel de marché jugé insuffisant. Et sur la santé, les dossiers restent tributaires du manque de visibilité d’autres filières économiques. « La crainte de retard sur les chantiers fait hésiter les investisseurs : en cas de retard sur les livraisons, qui va payer ? », s’interroge Mohamed Gadi. Good Founders espère cependant boucler un nouveau gros projet d’EHPAD en région toulousaine dans les prochaines semaines.