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Coronavirus : le chocolatier Criollo s'organise pour limiter l'impact
Haute-Garonne # Agroalimentaire

Coronavirus : le chocolatier Criollo s'organise pour limiter l'impact

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Le chocolatier Criollo a pu rouvrir deux de ses boutiques de la région toulousaine, avec des effectifs réduits et des règles sanitaires très strictes. Des mesures qui visent à limiter les pertes pour cette période pascale habituellement stratégique.

Le chocolatier Criollo a pu rouvrir de deux de ses trois boutiques de la région toulousaine, avec des règles sanitaires très strictes — Photo : DR

Depuis le mercredi 1er avril, le chocolatier Criollo (35 salariés, CA 2019 : 2 M€) a pu rouvrir deux de ses trois boutiques toulousaines, place Victor-Hugo, dont son atelier boutique de Saint-Pierre-de-Lages (31). « S’arrêter 14 jours n’a pas été une décision facile, mais cela nous a permis de recalibrer le fonctionnement de l’entreprise. Nous sommes repartis avec seulement huit salariés pour la production et la vente, et des règles sanitaires très strictes dans les magasins », indique Jean-Pierre Dujon-Lombard, gérant de Criollo. Les boutiques ont été aménagées pour ne pas accueillir plus de deux personnes en même temps, et assurer une séparation totale entre les clients d’une part, le personnel et les produits d’autre part.

Quatre mois de production en jeu

Si la reprise des ventes doit permettre de limiter la casse, Jean-Pierre Dujon-Lombard estime que sa PME a déjà perdu 300 000 euros. « À Pâques, nous vendons habituellement l’équivalent de quatre mois de production : c’est donc un tiers chiffre d’affaires qui est en jeu, alors que les aides publiques se limiteront au mois en cours. Il nous faudra au moins deux ans pour nous en remettre. »

Pour le dirigeant, le stress de la situation se double d’un ras-le-bol sur ce qu’il appelle « la politique de la chaise vide » de ses interlocuteurs privés et publics. « Nous passons notre temps à essayer de joindre les assurances, les services de l’État pour le chômage partiel, les prestataires téléphoniques ou informatiques et nous n’avons personne au bout du fil. Quand la Poste a réduit son activité, nous avons compris qu’il serait aussi très difficile d’expédier nos commandes… Comme beaucoup de chefs d’entreprise, je commence à être fatigué. »

Les gestes barrières adoptés très tôt

La seule victoire que revendique Jean-Pierre Dujon-Lombard, c’est de n’avoir aucun salarié malade. « Nous avons adopté les gestes barrières quinze jours avant qu’ils ne deviennent obligatoires. Cela a permis de protéger nos équipes et nos clients, et d’être prêts pour la reprise. »

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