Situé à la périphérie de Toulouse, la société d’ingénierie LGM (1 050 salariés dont 150 à Toulouse ; CA : 83M€ en 2016,) est plutôt mal desservie par les transports en commun. La ZAC de Saint-Martin du Touch ne compte qu’une ligne de bus et une gare pour plus de 8 000 employés. C’est pourquoi, ici, les plans de mobilité se conçoivent à plusieurs entreprises, histoire de faire évoluer l’offre de transport de la zone. « En fait, il y a plusieurs échelles dans notre plan, des actions que nous conduirons en interne, explique Joaquim Barrais, responsable de la business line transport&énergie chez LGM et d’autres à l’échelle de la zone. »
Quatre entreprises, représentant plus de 2 000 employés, ont signé une convention avec Tisséo, l’autorité organisatrice des transports en commun, consistant en un accompagnement dans la mise en place du plan de mobilité.
65 % de réponses au questionnaire sur la mobilité
« Pour l’instant nous en sommes encore à la phase de diagnostic des besoins, poursuit-il. Nous avons fait une enquête auprès des employés, qui, ajoutée à celle de l’agence d’urbanisme (AUAT ) sur les possibilités de la zone, débouchera sur des plans d’action début 2018. » La démarche plaît. Alors que 45% des salariés des entreprises ont rempli leur questionnaire dans le cadre de l’enquête, ils sont 65% à y avoir répondu chez LGM. L’âge moyen dans l’entreprise, une petite trentaine d’années, expliquant cet enthousiasme. Il en ressort deux priorités : le covoiturage et le vélo. Beaucoup d’employés habitant assez près de l’agence, les pistes cyclables sont plébiscitées. A partir des données récupérées dans le cadre des deux enquêtes, Tisséo établira un diagnostic et proposera des schémas de covoiturage et de transports en commun. Avec la possibilité d’imaginer des aménagements dans l’offre de bus, que ce soit en horaires ou en dessertes.
Les solutions déjà en place
L’entreprise n’a pas attendu ce plan de déplacements pour proposer des solutions. Elle rembourse l’intégralité des abonnements de transports en commun, même si peu de salariés les utilisent, a assoupli les horaires et incite à prendre le train plutôt que la voiture personnelle dans le cadre des trajets professionnels. Cerise sur le gâteau : elle a noué un partenariat avec un food truck qui vient sur la zone et prend en charge un tiers du repas "pour éviter les déplacements supplémentaires."
