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Clenam MP : quand des gadzarts conseillent des entrepreneurs
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Clenam MP : quand des gadzarts conseillent des entrepreneurs

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L'antenne Clenam MP de l'association des anciens élèves des Arts et Métiers Ensam Paris Tech propose de conseiller les créateurs et repreneurs d'entreprise. En quoi consiste leur soutien ?

— Photo : Le Journal des Entreprises

À Toulouse, Patrice Picou est le délégué local de l'association Clenam. Cette association fait partie des outils de la gigantesque association de l'école des Arts et Métiers (Ensam Paris Tech) qui compte 33.000 ingénieurs. Patrice Picou, 55 ans, a travaillé dans le secteur automobile avant de racheter une entreprise de luminaires publics en 2005. « L'aventure s'est arrêtée en 2010, et cette expérience m'a énormément appris. » Richard Boudinot, 46 ans, a travaillé douze ans en Allemagne et vient de racheter la société Clix au fondateur de Jedo Technologies. « L'envie d'entreprendre m'a poussé à me lancer, mais c'est un acte que j'ai réfléchi pendant une bonne année. » Avec cinq autres anciens élèves de l'Ensam, ces deux entrepreneurs se réunissent une fois par mois pour rencontrer les porteurs de projets qu'ils ont décidé d'aider.

Sept à huit projets par an

La petite équipe de bénévoles, tous anciens élèves de l'Ensam (sept permanents en tout) suit environ sept à huit projets par an. Ils accompagnent des cédants comme des repreneurs. Étant donné leur parcours d'ingénieur, la majorité des projets qu'ils encadrent sont des projets industriels (BTP, usinage, etc.) mais cela n'est pas une obligation. « Nous ne nous adressons pas seulement aux anciens élèves de l'école. Nous sommes ouverts à tout profil , explique Patrice Picou. Une première rencontre nous permet de déceler si le futur cédant ou repreneur a suffisamment mûri son projet avant de se lancer. Nous l'aidons à réfléchir sur ses projets. Il y a ceux qui sous-estiment les difficultés et ceux qui ont peur et qui craignent de ne pas pouvoir préserver leur patrimoine. »

Un savoir-faire à partager

Les sept membres de l'association ont tous de l'expérience en matière d'entrepreneuriat. Certains d'entre eux sont dans le conseil ou le coaching. En fonction de l'activité et du profil du créateur-repreneur qui fait appel à eux, un référent est nommé. Pas question de se substituer à un expert-comptable ou un avocat. L'association est là pour partager son réseau, donner son expertise technique. Exemples : accompagner l'acheteur lors d'une visite d'entreprise, l'aider à analyser son fonctionnement, lui donner des pistes pour trouver des financements... L'accompagnement peut aller plus loin avec une préparation à l'entretien avec le banquier ou avec des futurs clients.

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