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Azenco : Les abris de piscine en plein essor
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Azenco : Les abris de piscine en plein essor

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Créée en 2011 à Carcassonne, spécialiste des abris de piscine, la société Azenco se développe à vitesse grand V sur une déclinaison de l'abri et grâce à une politique commerciale exclusivement tournée vers le particulier.

— Photo : Le Journal des Entreprises

En octobre 2011, fort d'une réussite familiale dans l'abri de piscine, Charles Chapus se lance à nouveau dans ce secteur d'activité en mettant à profit l'expérience engrangée. Il s'installe à Carcassonne et crée Abrineo, en compagnie de Fabien Rivals. Son point fort ? « Abrivisio, un produit breveté, un système d'abri en arrondi qui apporte une plus grande modularité et simplicité d'utilisation » indique-t-il en précisant avoir fait ces développements pour la région de Carcassonne, très ventée. Un système qui « apporte un plus dans la manipulation et la sécurité ».

Croissance externe réussie

Le succès est au rendez-vous dès la première année avec 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires. « Ce qui nous a mis le pied à l'étrier, souligne-t-il, c'est que nous avons réalisé cela uniquement auprès d'une clientèle de particuliers ». Une opportunité se présente fin 2012 : « On a appris que la société Swim Protec, dont le siège était à Cazères, était en liquidation judiciaire, elle réalisait 3 millions d'euros uniquement auprès des professionnels avec une gamme très complémentaire à la nôtre, mais elle ne correspondait pas à la demande : nous avons redessiné toute la gamme. Quand nous l'avons reprise, elle avait 10 salariés et nous étions 10 à Carcassonne dans la société qui était devenue Neo Protec ». Les 2 sarl coexistent pendant un an, le temps de réaliser, sur l'exercice 2013, 6,5 millions d'euros de CA après avoir créé 50 emplois, et de fusionner début 2014 en Azenco Groupe.

Asseoir le développement

« Aujourd'hui, nous privilégions le développement », affirme Charles Chapus, alors que 2014 s'est soldée par une forte progression à 10,5 millions d'euros « car on s'appuie sur un produit innovant ; nous avons renforcé notre gamme avec l'abri terrasse, une sorte de véranda qui se replie complètement avec un toit en polycarbonate. Notre abri est certes étanche mais on ne vise pas l'isolation thermique. Il sert très souvent à abriter un spa : nous avons d'ailleurs signé un partenariat avec Villeroy et Boch dont nous distribuons la gamme de spas, ils ont en effet besoin de nous car ils sont très B to B pour le carrelage et le sanitaire ». Cette volonté de développement s'accompagne d'une stratégie commerciale de foires et salons avec 15 collaborateurs dédiés (dont 2 en Espagne) et une présence dans 4 univers (abri de terrasse, abri de piscine, spas et volet de piscine) complétés cette année par celui de l'abri de voiture (aussi appelé carport) qui est une déclinaison de l'abri de terrasse.

L'export commence à peser

« L'objectif 2016, annonce Fabrice Rivals, directeur général, est de mailler le nord de la France, et d'aller chercher la croissance avec la prise de territoire. En 2015, on a conforté notre position avec 15 millions d'euros de CA car la marque commence à être connue et on a affiné les nombreux produits développés pour reprendre un peu de souffle ». Un souffle nécessaire notamment pour mener à bien tous les aspects juridiques et organisationnels de la fusion. 2015 qui a également été le début d'une ouverture à l'international : « Nous avons attaqué l'export avec des distributeurs en Italie, Israël et en Suède, un ensemble de petits marchés qui représente 5 % de notre activité » précise Charles Chapus qui escompte passer à 7 ou 8 % en 2016. Le marché espagnol reprend peu à peu des couleurs, même s'il ne représente que le quart du marché français, mais « a priori on n'y créera pas de filiale » précise encore le p-dg qui se fixe un objectif de 20 % d'export à moyen terme. C'est avec une certaine sérénité que les deux dirigeants envisagent l'avenir. « Notre vision à moyen terme, prévoient-ils, serait un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros à l'horizon 2018. Pour cela, en termes d'outil de production, nous sommes prêts : nous avons acheté en prévision du long terme 1 hectare de terrain mitoyen. » Quant au personnel, la localisation de Cazères n'étant pas exempte de handicaps en matière d'attractivité, « nous privilégions les jeunes que nous cherchons à fidéliser grâce à l'évolution économique d'une part et au sein des services d'autre part : il y a aujourd'hui au bureau d'études des gens qui viennent de la pose ou de l'atelier ».

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