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Arcométal, un incontournable du mobilier de restauration collective
Haute-Garonne # Fabrication de meubles # International

Arcométal, un incontournable du mobilier de restauration collective

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Créé à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) en 1979, le fabricant de mobilier pour la restauration collective Arcométal a connu plusieurs déconvenues, rachats et changements de stratégie commerciale avant de s'imposer sur le marché français. La PME, qui a désormais redressé la barre, envisage même des activités à l'export.

Frédéric Mallet, président d'Arcométal, et Fabien Lamole, directeur général. — Photo : Fleur Olagnier/Le Journal des entreprises

Fondé à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) en 1979, Arcométal a fabriqué et posé du mobilier pour la restauration collective dans les bateaux de croisière pendant 20 ans. Mais suite à un effondrement du marché, c’est la série noire pour l’entreprise commingeoise qui enchaîne un redressement judiciaire et deux rachats en 2003, puis en 2007 par Jean-Louis Arnal. « Il a donné un second souffle à la société qui souffrait d’un trop peu d’activité, d’un manque d’investissements et d’un démarchage commercial trop passif », se souvient Frédéric Mallet, actuel président d’Arcométal, dans l’entreprise depuis 2000.

Propriétaire d’une menuiserie d’agencement à Montauban, Jean-Louis Arnal a créé des synergies entre son entreprise et Arcométal et investi 300 000 € dans des machines de découpe par jet d’eau, et une plieuse, pour remettre l’outil de travail à niveau. Il a également restructuré l’entreprise en nommant Frédéric Mallet responsable de la production et Fabien Lamole - actuel directeur général - en charge du commercial. Ces derniers ont ensuite repris l’entreprise en 2012, une fois la barre redressée à 1,3 M€ de chiffre d'affaires et un effectif revenu à 19 salariés.

Un carnet de commandes plein jusqu’en 2021

« Depuis le départ de Jean-Louis Arnal, nous avons continué à appliquer ses méthodes, notamment par des investissements et un démarchage commercial proactifs, explique Frédéric Mallet. En 2013, Fabien Lamole est parti à Paris pour nous faire connaître des cuisinistes et bureaux d’études de la capitale. C’est là que se trouve le gros du marché car une nouvelle tour de bureau contient facilement deux ou trois restaurants d’entreprises ». Aujourd’hui, Arcométal réalise 80 % de son chiffre d'affaires à Paris pour des clients fidèles comme Merger, 3C, Bonnet Thirode, Orange, et le reste notamment en Occitanie pour Airbus. Arcométal fait partie, avec les trois basques PI Création, Link Inox et Pyrenox, des quatre principaux acteurs du marché national.

De plus, l’entreprise commingeoise a investi 350 000 € par an en 2016, 2017 et 2018 pour respectivement moderniser ses équipements en menuiserie, acheter une nouvelle plieuse et une machine de découpe laser. Arcométal affiche 2,8 M€ de chiffre d'affaires en 2018 et 3,8 M€ en 2019 pour 38 collaborateurs, avec un carnet de commandes plein jusqu’en 2021. Les restaurants d’entreprise représentent 70 % de l’activité, complétés par l’hôtellerie 4 et 5 étoiles. « Avec une croissance d’en moyenne 20 % enregistrée ces dernières années, nous entamons une phase de stabilisation », souligne le président.

Le Moyen-Orient en ligne de mire

Une vingtaine de métiers différents sont représentés chez Arcométal, du dessinateur au chaudronnier en passant par le frigoriste, et la société planifie quatre embauches en 2020. À noter qu’Arcométal est la première entreprise du Comminges à avoir recruté un salarié sous la forme d’emploi franc, bénéficiant d’aides de l’État. Elle fait aussi partie des 10 entreprises leaders pour la création, avec la Direccte et Pôle Emploi, d’un Club des 10 000 entreprises inclusives en Haute-Garonne, aux côtés d’Airbus ou Jimenez FVA.

Finalement, la société envisage de travailler à l’export d’ici 2 à 3 ans, grâce à l’embauche d’un commercial spécialiste du Moyen-Orient, secteur propice à l’hôtellerie de luxe.

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