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Après Airbus, un accord signé chez ATR pour éviter les licenciements
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Après Airbus, un accord signé chez ATR pour éviter les licenciements

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Syndicats et direction de l'avionneur régional ATR ont signé deux accords, l'un portant sur le plan de sauvegarde de l'emploi et l'autre sur l'activité partielle de longue durée. Sur les 186 départs prévus, une cinquantaine de salariés se sont déjà portés volontaires, et les prochaines semaines pourraient éviter le recours au licenciement.

ATR emploie 1400 personnes dont 1200 en région toulousaine — Photo : ATR

L’industriel toulousain ATR (1 400 salariés, CA 2019 : 1,48 Md€), spécialisé dans la construction d'avions régionaux, a annoncé fin juin son intention de supprimer 186 postes sur les 1 200 salariés qu'il compte en région toulousaine pour faire face à la baisse importante de ses cadences. Au terme de trois mois de négociations, syndicats et direction ont signé deux accords précisant les modalités de ce plan social. Un premier texte porte sur l’activité partielle de longue durée (APLD), qui permet à l’employeur de baisser l’horaire de travail d’un collaborateur jusqu’à 40 % de la durée légale sur 24 mois. "Nous avons pu faire entrer dans le périmètre de l’APLD 360 salariés, essentiellement sur des missions de production : ce sont environ 40 postes qui sont sauvegardés", se félicite Jean-Christophe Pinel, délégué syndical central Force Ouvrière ATR.

Cinquante salariés volontaires pour un départ

L’autre accord porte sur le plan de sauvegarde de l’emploi : il prévoit d’ouvrir la période de départs volontaires jusqu’au 31 décembre 2020, voire jusqu’au 15 février si, d’ici deux mois, le nombre de volontaires n’est pas suffisant. Une cinquantaine de salariés ont déjà fait part de leur intérêt. D’autres mesures, portant notamment sur des dispositifs de cessation anticipée d’activité, pourraient contribuer à éviter le recours aux licenciements. Le cadre s’approche donc de l’accord validé le 12 octobre chez Airbus, à la différence que les syndicats se montrent plus prudents chez ATR sur la possibilité d’éviter tout départ contraint. "Nos inquiétudes se portent sur les fonctions d’ingénierie et de support clients", indique Jean-Christophe Pinel.

Accord de performance collective

Fin septembre, la direction d’ATR, coentreprise à 50/50 entre le groupe Airbus et l'italien Leonardo, a ouvert un second front avec les représentants du personnel, portant sur un accord de performance collective. Au menu des négociations : la remise à plat de la politique salariale, la fin de certaines primes, et la durée des mesures concernées. Mi-juin, un accord de performance collective avait été signé chez l’un des principaux sous-traitants du groupe Airbus, Derichebourg Aeronautics Services, certains syndicats dénonçant alors une forme de chantage aux licenciements.

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