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Airbus Defence and Space : 60 % des postes supprimés en France basés à Toulouse
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Airbus Defence and Space : 60 % des postes supprimés en France basés à Toulouse

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Après l'annonce par Airbus de la suppression de 404 postes en France dans la division Defence and Space, la direction a précisé l'impact de la restructuration. Avec près de 280 postes supprimés, Toulouse est la ville la plus touchée, devant deux sites de région parisienne, Elancourt (environ 110 postes) et Bezons (7 postes).

Airbus veut supprimer 2 362 postes dans sa branche Defence and Space à l'échelle européenne, dont 404 en France — Photo : Airbus S.A.S

Une semaine après l’annonce par Airbus d’une restructuration de sa branche Defence and Space, l’impact sur les sites français se précise. Le comité social et économique (CSE) central tenu ce 27 février a permis aux syndicats d’obtenir des premiers chiffres sur les 404 postes supprimés en France (sur un total de 2 362 postes supprimés à l’échelon européen). Selon les informations du syndicat Force Ouvrière, au sein de la SAS Airbus Defence and Space 260 postes sont basés à Toulouse, 92 à Élancourt (78) et 7 à Bezons (95), une dizaine de suppressions de postes restant à définir. Il faut ajouter à ces chiffres 36 suppressions de postes au sein des filiales, qui devraient se répartir entre Toulouse et Élancourt.

Pas de licenciements contraints

La restructuration se ferait sous forme de plan de départs volontaires dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective (RCC), et concernerait à plus de 80 % les fonctions support. La direction a ouvert la porte à une baisse du nombre de départs envisagés, en fonction de l’évolution du plan de charge. « Les départs ne devraient pas intervenir avant 2021, pour laisser le temps de la négociation », indique un porte-parole d’Airbus. La concertation sur les modalités de la RCC doit débuter mi-mars et pourrait durer « jusqu’à cet été ». La direction a justifié la restructuration par une baisse des commandes à trois ans, notamment du fait du blocage des livraisons d’A400M à l’Arabie Saoudite décidé par l’Allemagne.

Appel à la solidarité du groupe

Avec près de 280 postes supprimés, Toulouse supporte un peu plus de 60 % des départs annoncés, sachant que la Ville rose regroupe à peu près 60 % des effectifs totaux de la division en France (4 300 sur 7 210). Les syndicats ont réagi diversement à ces informations. Premier syndicat représentatif au sein du groupe Airbus, Force Ouvrière s’est félicité que ses principales revendications aient été entendues : pas de licenciements contraints de PSE. Le syndicat appelle cependant à « la solidarité du groupe » notamment « au travers de la mobilité » entre les différentes divisions d’Airbus.

Un carnet de commandes à trois ans

La CGT a, pour sa part, rappelé son opposition à la restructuration, soulignant que « le carnet de commandes est de 32 milliards d’euros, soit 3 années d’activité » et que les résultats 2019 d’Airbus ont montré la bonne tenue du chiffre d’affaires de Defence and Space (-1 %). La CGT et la CFDT ont organisé une réunion d’information conjointe ce 28 février sur le site du Palays à Toulouse, par ailleurs en cours d’extension.

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